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AnX 'nés atmosphériques. On a aussi remarqué que
r i o r é a l .mer était presque toujours calme dans ces
parages. _ ■ ■ «{J , ■
I l était quatre heures et demi environ ,
quand on mit un canot à la m e r , pour nous
conduire à terre. Nous ne savions d’abord
trop où débarquer. L e fond de la baie, depuis
l ’un des monticules qui la ferment jusqu^i l ’autre
, est bordé d’ouvrages en p ierres, hérissés
de canons. Une sentinelle , grimpée sur un parap
e t, nous fit signe de nous rendre aü débar-
eadaire qu’il nous indiquait. Ge débarcadaire
est incommode, glissant, dangereu.^ 5 on a
creusé les rochers circonvoisins, comme pour
en former un petit bassin plus tranquille que
le reste de la rade.
Notre intention étant de rendre d’abord visite
au gouverneur, nous nous informâmes de
son logement. Pour s’y rend re, il fallut côtoyer
toute la baie le long de la batterie qui la borde,
et par un chemin couvert très-bien tenu. C ’est
sur ce chemin qu’est l ’allée que j ’avais distinguée
de la rade< Cette allée était formée par
deux espèces de figuiers. L e premier (1) de
ces figuier s avait la feuille si semblable à celle
(1) Ficus, religiosa. L»
d u p eu p lie r , que je tressaillis en le cueillant ; As
je croyais revoir un compatriote, mais le long Floréal,
appendice qui terminait ces feuilles, et les
fruits que j’aperçus à leurs aisselles, me détrompèrent
bientôt. Pour, l ’autre ( 1 ) , il ressemblait
beaucoup à Vafouge (2).
Des ateliers de tout ce qui tient à la marine
, et quelques magasins militaires étaient
bâtis à l’ombre des arbres dont il est question,
et ces arbres semblaient sortir de la pierre qui
forme tout le sol.
Nous fûmes introduits dans la ville par une
porte voûtée et é tro ite , et nous arrivâmes sur
une jolie p la c e , bien proprement p avée, que
fermaient des maisons éblouissantes. Un beau
corps-de-garde , au-devant duquel étaient quatre
pièces de quatre en bronze , l ’embellissait ;
cent hommes bien tenus y sont tous les jours
de service.
Toutes les troupes qui demeuraient à Sainte-
Hélène, étaient à la solde de la compagnie ; elles
paraissaient appartenir au même corps; car tous
les militaires que je vis avaient le même uniforme
rouge, à revers bleus , avec les bou-
(1) F icu s Benjamina. L.
(2) F icu s pertusa. L. Voyez cbap.YIII, p. 353.