X ; x; ruinés. Cette opinion est tellement accréditée,
n S ; qU’° n ^ trouverait Pas dans' les deux cblo-
* mes un homme qui sût tailler un pôukin *et un
propriétaire qui vbülût risquer de faire éproü-
Ver 1 Opération aii cheval qui doit devenir sa
monture.
I l résulté de tout c e la , qu’on est toujours en
danger sur les chevaux de selle des colonies:
pour peH qu’ils soient jeunes et vigoureux, dès
qu’ils rencontrent desjumens, ils se défendent j
on a toutes les peines du monde à les retenir;
heureux quand on en peut venir à bout.
A peine étions s nous hors du troupeau de
boeufs , et nous remettions-nous de leurs bou-
rades, qu’en arrivant sur le haut de la coupée »
et fin lieu où le chemin continue sur un sol
uni, que j ’aperçus deuxjumens, à la vue desquelles
nos; chevaux hennirent, ce qui nous prévint
du danger. Mon cheval sur-tout s’ahima et n’é -
fputajt plus ni mesîdemandes ni les châtimens.
JouYancourt, criait au noir auquel la garde des
jumeps était confiée, de les faire entrer dans
nn enclos voisin jusqu’à ce que nous eussions
passé. L ’imbécille, au lieu d’exécuter cet ordre >
mi^ CelIes' ci sur un vacant, et pour les y laisser
paître, les abandonna désenfergeçs. ï)ès qu’elles
eurent senti toute leur liberté et le voisinage
des mâles, elles se lancèrent dans la plaine ; 7~T~ A n .a .«
une des rênes, de mon cheval que je veux re- ^
ten ir , se r om p t a lo r s , maître de lu i , l’animal nteir*.
tourne brusquement à gauche et franchit le
fossé du chemin. Me voilà donc galopant
au hasard entre des rochers, où je suis encore
à comprendre comment ma monture ne
s’est pas mille fois abattue et ne nous ait pas
tué tous les deux.
Cependant les jümens qui causaient le désordre
allaient, venaient parmi les galets , comme
pour animer encore plus mon cheval par leur
coquetterie, et désespérer son eavaliCr. Pour
Jouvancourt, il nè fut plus maître du sien dès
que je fus à la discrétion dé celui qui me promenait
ainsi à sa fantaisie ; et lé voilà de son
côté emporté par sa maudite b ê te , qui, encore
plus malicieuse que la mienne, faisait toutes
sortes de mauvais sauts pour se débarrasser de
lui.
L e noir voyant tout le mal causé par sâ faute,
prévoyant bien qu’en cas qu’il arrivât malheur
aux aniriiaux confiés à ses soins, il serait cruellement
fustigé par son maître, jetait les hauts
cris et se désespérait, de manière à me divertir
si-,.à chaque instant; je n’eusse vu la mort sut
les cailloux où je galopais. Ces clameurs, nos