nX.
Fri-,
Jtuaire.
avoir traversé un petit ravin dont les bords
sont ornés de mousse , nous pénétrâmes dans
un petit bois , en suivant toujours le lit du<
torrent, et en montant, sur une pente assez
brusque qui dépend du piton appelé du Bras
de la Plaine. ,
Il est bon d’observer qu’ici, où. nous sommes
déjà plus élevés que,sur la plaine des Cafres,
et où le sol n’est pas meilleur , plusieurs arbres
qui ne sauraient croître sur cette plaine,
bravent les rigueurs de la température. 5 y
retrouvai particulièrement la mimeuse hèle
rophylle (1) , 1e tan-rouge ^ ) ,-la déforges {3}
et Vamkora tomenteux (4) : le fraisier, une
stellaire , les deux espèces de renoncules de
la plaine des Cafres croissaient au pied de ces
arbres. £ ; {
Nous marchâmes long-tems sur un sol tantôt
découvert, tantôt boisé , qui nous offrait toujours
une grande quantité de cryptogames. Je
(1) Mirriosa Letfrophy lla. L-AM.-Vay. cbap. V I I I
p. 322.
^2}- Ff^einmannia glabra ? Sup. p. 228.
(3) P é jo rg e s ia Bôfbonica. Lam. Voy. cliap. V I I I ,
p. 349. a A
(4) Ambora tomentosaf lS. Voy. cbap. VIII ; p. l e 1/*
Pl. Xffl.
reconnus plusieurs des belles fougères que ^
j ’avais déjà trouvées en allant à la plaine des Fri
Chicots, et je rencontrai sur-tout un lichen maiie*
fruticuleux qui forme de grandes touffes épaisses
et assez élégantes à l’ombre des massifs à.’am~
havilles (1).
(1) L ich en ( giganteus ) tubuîosus , ramosus, caule
subrugoso ; rdmis dichotoxriis trichotomisvè, extremi-
tate fu r ca tis. N.
C’est sans contredit le plus grand des fruticuleui. Il
forme, dans les lieux un peu découverts et parmi les
bruyères et les mousses, des touffes d’un gris blanchâtre,
molles et remarquables : ces touffes ont souvent
jusqu’à huit pouces et demi de hauteur.
Les tiges du lichen giganteus sont assez droites,
faibles, s’appuyant les unes contre les autres, tubuleuses
et couvertes de légères rugosités plus blanchâtres.Leurs
rameaux sont nombreux et partent èà et là dès la base
de la plante ; ils se réunissent les uns aux antres, et se
divisent généralement par petites diebotomies ou trichotomies
qui se fourchent encore. Les extrémités des
ramuséules sont en général un peu plus brunâtres que
le reste, qui est d’un beau cendré quand le lichen est
humide.
Cette espèce a le plus grand rapport avec le lichen
rangiferinus ; mais , outre qu’elle est plus grande et
qu’elle en diffère par la couleur, ses petits rameaux
ne sont pas penchés de manière à lui mériter pour
caractère ; ramis nutantibùs.
F a