A n X.
Nivôse.
blement plus lourdes que tout ce qui lés etl*
vironne, q u i, mues par une véritable proje
ction, et suivant une direction observée? par
M. B io t ,. tombent enfin des régions éthérées,
lorque la force qui, les pousse vient a êtrë
r i oindre que celle de: :1a gravitation qui lea
appelle vers le sol? Plusieurs opinions ont
été émises à ce sujet; l ’on remarque entre
elles cçlle-de M. de Laplaee. Il voit dans les
pierres atmosphériques), des. déjections ' volcaniques
lunaires, et lorsque je l ’ai entendu
énoncer son a v is , mon amour-propre à été
flatté, car au premier aspect de ces pierres j
je leur avals trouvé aussi l’air et le .tact: des
substances que les volcans ont travaillées. II
est vrai qu’alors j ’avais la tête pleine des volcans.
L a grandeur des sites que j ’avais par-*
courus, là puissance prodigieuse dont les éruptions
et les fracassemens terrestres m’avaient
donné la p reu v e , faisaient que je ne voyais?
plus de bornes au pouvoir des feux souterrains.
Cependant, l ’idée de mettre la luné
en jeu ne me vint, p o in t, et je crus d’abord
qu’il avait suffi des volcans terrestres, pour répandre
sur tous les points du globe les pierres
appelées atmosphériques.
Plusieurs raisons très-plausibles en apparence
rence avaient sans doute déterminé à chercher
dans notre satellite, le cratère qui nous
menaçait de la pluie des Gabaonites. Cet ast
r e , èncore plus yolcanisé que celui que nous
habitons, présente des monts ignivomes plus
hauts que les crêtes les plus élevées de la
terre.; sa masse étant cependant bien moins
considérable , ces volcans proportionnellement
plus grands, doivent donc être doués d’une
plus grande force , au moyen de laquelle ils
ont pu lancer des rochers hors de la sphère
d ’attraction de la lune.
Supposons maintenant une force d’impuL
sion dans le volcan lunaire, proportionnée à
la différence de sa masse avec celle du Vésuve,
et nous concevrons qu’il lui est aisé de
nous lancer des roches brûlantes.
Depuis que l ’on observe les volcans terres-1
très , on n’en a pas vu pousser des pierres
hors de leur sein , a une distancé suffisante
pour qu’au bout de la courbe décrite par cé$
p ierres, elles aient pu tomber en France, par
exemple.
E n fin , ces pierres atmosphériques portent
un caractère exo tiq ue, dans tous les cantons
où l’on en rencontre. Étrangères à la surface;
4 u sol où elles sont dispensées, on ne reconnaît
m. R
A n '
Nivôse.;