■disposition particulière ; elle est eu tables y
„ . comme certaines couches schisteuses , et ces
Frimaire.
tables sont souvent très-minces.
Des filons de lavetrappèenne coupent, comme
dans la rivière de Saint-Denis, toutes les autres
couchesj cette lave trappéenne parait sur-tout
propre à la partie de l ’île ou nous sommes
maintenant.
Des laves de ces lieux sont généralement bien
plus décomposées que par-tout ailleurs \ j ’en
ai trouvé des couches parfaitement converties
en argile. Plusieurs en se décomposant avaient
cependant conservé leurs teintes, sur-tout certaines
couches" d’un rouge de brique, qu on
eut prises pour de la terre cuite.
C ’est avec de ces laves décomposées que
l ’on fabrique des vases appelés gargoulettes.
Des gargoulettes ont la propriété de tenir toujours
l ’eau pure , et sur-tout très - fraîche;
Comme la substance qui les compose laisse
toujours filtrer à sa surface extérieure, une
partie du liquide qu’elle con tien t, celui-ci
s’évapore sans cesse, et le léger refroidissement
qui résulte de l’ évaporation, es t! la cause
de la température à laquelle se tient l ’eau dans
les gargoulettes.
Je vis encore à la ravine à Jacques , des
couches fie basalte en table, qui étaient par- Ah X.
faitement conservées, tandis que les lits qui
les séparaient avaient passé à l ’état argileux.
Da côte est toujours formée par un escarpement
affreux, coupé de précipices, diapré
de rouge, de n o ir , et des couleurs les plus
lugubres. Da mer brise avec fureur à la base
des rochers, dont elle fait tous les jours de
tacher des quartiers considérables. Dans plu
sieurs endroits, on voit à ses pieds l ’écume
jaillir des brisans , dont à peine on entend le
bruit.
C ’était à l’instant de la plus grande chaleur ,
et vers trois heures après midi, que nous nous
trouvâmes à dette même case d e s signaux de
Saint-Denis , où trois mois auparavant j ’avais
attendu Jouvancourt , égaré au sentier de l i -
let à Guillaume. Une jolie fleur légumineuse
que je n ’avais pas encore remarquée ( 1 ) , se
(i) Clitoria ( ternatea ) fo lü s pirtnatïs. L.
Cette plante se trouve aussi à PIle-de-France, Du
Petit-Tbouars a remarqué, comme moi, qu’elle y avait
toujours les fleurs blanches, tandis^qu’à la Réunio»
elles sont constamment du plus beau bleu.
L’Ile-de-France produit une autre plante du même
genre, décrite par Lamark, sous lé nom de clitoria