A n X.
Brumaire.
)) et rempli par des sources abondantes »*
Le sieur Donnlet remarqua le froid très-vif
de la plaine des Cafresoù il se reposa ün jour,
et ou il examina le bois de fleurs jaunes (1),
j) dans Pécorce duquel, dit-il, se trouve une
» excellente gomme pour guérir les abcès, et
» sur-tout les coupures ».
C e nè fut que le 21 que nôtre Voyageur
arriva à la cime du Volcan, qui était sans
doute en éruption, puisqu’il n’osa approcher
de la bouche à la distance de vingt toises. U n
seul cratère existait alors. Dans une espece de
dessin bizarre qui est joint au manuscrit, on
Voit, un peu plus bas que le sommet de la
montagne et à droite, une petite bouche d’ou
paraissent sortir dés flammes : ce soupirail
existe encore, et nous l’avons vu laissant échapper
quelque fumerole. Les gens du détachement
assurèrent à l ’habitant qui était a leur
tê te , que, quand le Volcan brûlait beaucoup,
¿ ’était un signe de mortalité , de pécheresse
e t d’orages. L e sieur Donnlet qui ne croyait
point à ces idées superstitieuses, remarque
cependant qu’en i? >1 où il y eut un orage des
(1) H y p e r icum penticQSÛf. Conuaerson, Voy. fehap*
X y lïL ,'p. 4if .
plus violons qui ait jamais paru-, oh distingua An Xi
le feu de Ia; montagne jusqu’à une distance _
très-considérable. maires
C’eSt par les ravines de Langevin et de
Vincendü où ils trouvèrent des marrons, que
les voyageurs revinrent à Saint-Benoît au. boùt
de quatorze jours de marche très-pénible à
travers dès forets profondes et par des laves
avec lesquelles nous ne sommes pas plus familiarisés
:.iis passèrent par le Baril, par le
Grand-Brûlé et par les Cascades^ La pointe
de la Table n’éxistait pas alors. Quand on a
visité les mêmes lieux , on trouve que le
Voyage dont nous venons de parler est une
chose prodigieuse pour le teins où il fut
fait. • ' ;
Le 26 octobre, huit ans après le sieur
Donnlet, MM. de Belecombe , gouverneur de
l’île, et de Crémon, intendant, entreprirent
de visiter la Fournaise ; ils partirent de Saint-4
Benoît : M. Hubert de Montfleury fut du
voyage ; notre guide, Germain Guichard, en
était aussi J’ai vu chez M. Hubert l’aîné, une
relation de l’entreprise, rédigée par M. de
Crémon lui-même : c’est une pièce vrc imenfr
curieuse. L ’intendant y fait Une grande affaire
des bons d é jeu n e r se t parle sans cesse dé