ensuite vers le point sur lequel ils veulent
percher. V
L a p a te lle de Bourbon (1), la nérite a ig u illonnée
(2) et la p etite thiare noire (3) sont les
coquilles qui peuplent l ’étang. Je ne pus me
p rocurer un seul de ces individus bien conservés
: tous, absolument to u s , avaient la pointe
comme rongée, et plus ou moins dégradée.
Arrivé vers l’extrémité septentrionale et
orientale de Pétang, l ’on trouve ce qu’on appelle
les Sources ; des filets d’eau qui sourdent
sur le b o rd , les composent ; l’un de ces filets
d ’eau est distinctement saumâtre, mais non
salé comme on le dit dans le pays.
L ’étang de Saint-Paul, qui pouvait être une
cause d’abondance pour le stérile quartier sur
lequel il s’étend, devient une cause d’infection':
il diminue tous les jours par l’évaporation , par
l ’encombrement des sables qui le font refouler
vers la base du rempart, enfin par la quantité
de plantes qu’on a laissé croître et qui mainte-
• s --------—-------- 1------ *----- —
(1) P a te lla B o r b o n ica . N. Voyez notre Chap. Y I I I ,
p. 287.
(2) N e r ita aculeata. Syst. nat. Ed. XIII. I. p. 3686.
(3) H é lix amarula. Syst. nat. Ed. X1ÏI. I. p. 3656.
Bulimus amarula. Bosc. Hist, nat. des coq. Tom. IY,
p. 96.
nant en couvrent plus de la moitié. On peut en
pratiquant quelques saignées, cultiver le riz en Fr._
beaucoup d’endroits de l’etang, et ses bords maire*
deviennent de plus en plus marécageux.
Cet étang aurait dû décider la compagnie
des Indes et le gouvernement français, lorsqu’il
prit possession de Mascareigne , à fixer
le chef—lieu de l’île dans Saint-Paul 5 on eût
pu y creuser un p ort, dQnt la nature avait
jeté les premiers fondemens.
L a rade de Saint-Paul est protégée par un
cap , que forme l’embouchure de la riviere
des Galets au n o rd; et au sud-ouest, par les
rochers et la pointe du quai Houssaye ; sa
'figure est demi-circulaire , un peu ouverte à la
vérité ; mais le fond de sable dur, est bon à
deux tiers de lieue en mer, où l ’on trouve dans
une ligne parallèle à la côte, depuis dix-neuf
jusqu’à vingt-quatre brasses de mer basse ; en
se rapprochant du rivage , à un quart de lieue ,
on en trouve quinze en difïerens endroits.
Lorsque le vent souffle avec force et longtemps,
delà partîedunord-ouest au sud-ouest,
c ’e s t-à -d ire , seulement d’un quart du compas,
la mer est mauvaise ; mais la rade est abritée
dans tous les autres rhumbs.
‘Rien n ’était plus aisé que de faire: d e Sainte