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.viôse.
reuses, et qui ne valent les frais de gouverne-
ment-et .de sûreté qu’elles occasionnent, q u ’autant
qu’elles serviront alternativement de postes
lHattaquè: ou de défense.
Pendant les guerres où notre marine ne pouvait
protéger le commerce, le sort des1 habit an s
jüe nos colonies orientales a été affreux; les
denrées du pays »’avaient nulle valeur, et ce
qu’on portait par hasard d’E u ro p e , était au
contraire d’un p r ix excessif.* L è Sucre, le .café ,
le coton, l ’indigo , et le girofle, étaient tombés à
tm point d’avilissement tel, q u e j’ai vu retour?
Xîér la terre qu’on avait préparée à grands fra is ,
pour cultiver des.denrees autrefois ‘si précieuses;
on lui confiait;'a leur place, du manioc e t
■du grain.ll-s’en faut.., au rdste, que la chlture
d e nos .îles /orieiilales soit ttres-jperfec110nnee ,
«ùrdout; à Maurice?; ,infiniment moins bien cultivée
que la Réunion, où les colons ont gé**
®éml(Énent peu d’industrie J «
A la Réunion, les fils succèdent aux pères
s u t l e u r s : biens; l ’on s’attache au s o l; une
habitation e s t un patrimoine;* il en résulte un
bien pour la terre; et l’esprit des habilans ressemble
à ce qu’ôn appelle esprit depro'èinàô,
A- Maurice, aU contraire, ou dès hommes de
tous les pays accourent pour gagner de l’ o r ,
( 275 ;)
les- biens-fonds sont un genre de placement
dont on trafique ; le particulier qui se ruine, ou _H
celui qui réalise une grande fortune pour re- vi&sfe.
tourner en F ran c e , vend, dès- qu’il y trouve
le moindre profit , l ’habitation qu’il avait
achetée la veille. Ce changement continuel die
propriétaires ruine le so l, et tout le monde
étant étranger dans u n i pays pour lequel
personne n ’a d’attachement, l ’esprit de l ’Ile?-
de - France rappelle celui d e nos capitales,
qui ne sont la patrie de presque aucun de
leurs habitans. ; §§¡1
- L e vaisseau le P r in c e allait p a r tir , et je son- Ven^
geais àenprofiter.;MaisM-Magallon,voulant me tôse*
pbargçr d’une mission particulière pour France,
ane prévint de retenir mon passage sur un
navire hatnhourgeois, qui était .venu en neu*
tre quelque tems auparavant, et qui retournait en
Europe sous, peu de. jours. L e même navire
devait conduire à Bordeaux deux députés de
rassemblée coloniale, chargés, disait-on, d ’une
adresse pour le gouvernement ; mais il paraît
que ce n’était pas là le véritable but de
la mission ; quoi qu’il en soit , l ’un d’eux ,
homme fort gai et fort aimable, me paraissait
devoir beaucoup contribuer à égayer la
traversée, et je m’estimai heureux de voyager
avec lui. s â