$io»s en approchâmes jusqu’à çe qu’une ehalem1.
insupportable noos força de nous arrêter ; ç ’é-^
tait à 2Ô toisçs à-peu-près (i).
Nous vîmes que deux de ces sources avaient
à-peu-près 3, pieds de. diamètre ; elles donnaient
deux eourans séparés. Sept à huit autres plus,
petites étaient à diverses hauteurs , au-dessus
des premières, et s’y joignaient plus bas; d’autres
sou rce s , plus élevées encore, ne donnaient
plus de matière, niais elles en ava.ent évidemment
fourni les jours précédens.
Pendant que nous faisions ces remarques ,
• •
nous vîmes de la fumée sortir d’un point peu
distant des sources qui en étaient le sujet ; if
y avait des broussailles en ce lie u , et elles p r it
rent feu de suite; en cet instant il sortit du,
même endroit une nouvelle source de lave*
qui se joignit aux autres.
Cette circonstance, peu importante par elle-
même , servit à m’éclairer sur une observation
de la veille qui m’avait beaucoup occupé. E n
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(i)Nous avons vu (chap. XV, p. 278), que M. Berth
approcha jusqu’à deux, ou trois pieds du courant de
laves qu’il observa en 179.1 dans le Pays-Brûlé. C’est
çncoré une prçuvç de la variation prodigieuse qui
çxiste dans la chaleur des volcans et de ce qu’ils r$j«ttÇ*îâ*.
regardant du bord de la m e r , et pendant b
n u i t , les eourans embrasés sortir de la montagne
, j ’avais remarqué de jolies flammes q u i
semblaient voltiger au-dessus de la lavé d’un©
des sources. I c i, je vis la même chose déplus
p rès, sans longue-vue, et à l ’origine de la nouvelle
source qui venait de s’ouvrir sous mes
yeux ; c’était l ’effet des rameaux et des feuilles-
de petits arbrisseaux séehés; ils s’allumaient,
et la flamme qui résultait de cet embrasement *
s’élevait, voltigeait çà et là comme tin feu fo lle t,
au-deséus de la matière volcanique.
J’avais cependant fait des conjectures sur ces.
flammes nocturnes et errantes. V o ilà , dis je
alors, comme nos sens nous trompent, et
comment notre imagination s’égare quand elle
bâtit sur des apparences ; je faisais cette ré flexion
sur lés lieux mêmes, et les communiquais
à mon nèveu , lorsque nous faillîmes de-
nouveau être dupes de nos sens..
Nous trouvant au pied de cette montagne eh
grand tra v a il, e t presqu’à toucher de I’isstie
des laves qu’elle vomissait, nous portâmes une
grande attention pour nous assurerai nous n ’éprouverions
pas un tremblement de terre lo ca l,,
ètsinous n’entendrions pasde bruit.Nous ne sentîmes
très-sûrement aucune seoottése ;.mais.nous