'àn x colorent au loin la plaine ; mais, quand ou'
Bru- le consi(lère Par le côté qùi regarde le Volcan,
maire. fi présente une demi-circonférence coupée à
pic, et formée de couchés de laves très—
entremêlées avec des scories et des pouzzolanes
d’un beau rouge. La forme de cet ancien
soupirail volcanique lui mérita le nom de
cratère du Cirque. Il paraît que quelque grandé
explosion en a dispersé ou englouti la moitié
( ). " Î P '
Arrivés au bord de l ’Enclos, nous considérâmes
avec admiration cette étrange ceinture
qui, du lieu où nous étions, se présentait
comme un mur en arc immense. A sa basé
est un espace assez uni, pavé de laves fendues
en tous sens. Au milieu s’élève majestueüse—
ment le cône régulier de la montagne, à là
cime* duquel on ne distingue que le cratère
Bory. Ses flancs sont d’une couleur grisâtre,
(i) PI X L I I I , fig. 2. Dans cette figure qui représente
la Plaine des Sables, prise de l’enclps du "Volcan ,
«n distingue au loin le Pilon de Neige et Te Bénard
qui en sont à plus de six lieues. On aperçoit dans le
rempart qui termine la plaine | les couches qu’il forme,
et des prismes basaltiques, dont nous avons donné une
vue particulière*
fet ne sont: de ce côté-ci hérissés d’aucunes '
scories noires (i).
Notre oeil sondant avec effroi la profondeur
de l’Enclos, nous cherchions un lieu par lequel
nous pussions y arriver; et, pour le trouver,
nous côtoyâmes le rempart , comme Pavait
fait M. Berth. J’avais formé le projet d’aller
camper à la pointe de Tremblet, espérant y
jouir et de la vue du cratère Dolomieu, et
du cours de la lave que nous avions distinguée
de loin , et quelques jours auparavant, quand
elle coulait de ses flancs. Nous laissâmes donc
à droite, et au sud du cratère Chysni, des
pitons, dont un très-considérable, est d’une
-couleur fort rouge et a sa surface aride. On
ne voit pas de bouche à son sommet; sa base
s ’étend presque jusqu’à l ’Enclos : nous l’appelâmes
cratère Hubert.
Ici nous trouvâmes sur les débris de laves ,
des traces de pieds. Au bout d’une heure ,
ces traces nous conduisirent à quelques sacs
de vacois et à des cabris écorchés que trois
chasseurs errans a quelque distance avaient
déposés sous des ambavilles. Ces chasseurs
(1) Pl. XLIV, fig.a* Vue du Volcan, prise de la
plaine des Sables.
A n X.
Brumaire
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