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~ “ cratère, dont des couches An X.- 7 tranchées de lavesr
Fri. différentes, forment des parois détériorées! «©&
maire. p^e chemin qu’on est obligé de tenir pour
traverse.fr les deux torrens dont nous venons de
parler est affreusement pénible; il forme plusieurs
S très-rapides, mais il est parfaitement
soigné.: L à montée à P an on , qui commence
dès après la grande ravine , est encore plus fa-,
tigante, elle dure pendant près de trois quarts
de lieue, et jusqu’à la ravine des Trois-Bàssins.
De petits bois bordaient cette montée, et je reconnus
parmi les arbustes qui s’y voyaient, une
gouane (1), un drctcena (a)’, et Vortie d
f e u i l le s de fig u ie r (5) avec une autre espèce du
même genre, qui paraît très-voisine, mais dont
les feuilles sont découpées comme dans Y ortie
cctnnabinefi).
Presque toute la cô te , depuis Saint-Pierre
jusqu’à S a in t-P au l, est bordée d© ressifs cal-
(1) Gouania (Tiliae folia) fo l i i s cordatis acuminatisj,
rariter d en latis , utrinque glahris. Lam. Diet. n°. 4 .
• (2) Dracaena ( reflexa ) fo l i i s en s ifo rm ibus , supra
basirii angustatis; inferioribus refleccis ; floribus p e d i-
c ellis longioribus. Lam. Diet. nQ. 3 .
(3) TJrtica sycophylla. N. Voyez Chap. V I I , p.
281.
(4) TJrtica cannabina. L,
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caires formés par les dépouilles des animaux
marins, et sur tout par des.bancs de madré- Frî-
ppres. Ces ressifs font une partie du revenu raaire*
des quartiers de sous le vent. On va en détacher
des morceaux qu’on cuit en chaux dans des
fours bâtis sur le rivage. 'L e s ruines de plusieurs
de ces fours abandonnés et détruits, me
présentèrent une pierre factice très-remarquable
, et dont les débris pourraient être un sujet
de méditation pour des géologistes qui les rencontreraient
loin des lieux d’où ils proviennent.
Cette pierre .factice est formée de galets basaltiques
, ou d’autres laves dont les fours ont
été construits ; ils sont aglutinés par une chaux
tenace, blanche, grumeleuse, et qui devient
très-dure. En certains endroits, on en a élevé
sur le bord de la me r, de petits murs qui
ont ensuite été détruits ; ces murs, recouverts
depuis par des charrois pluviaux, ont l ’air d©
lits naturels.. Dans le premier instant, n ’ayant
pas remarqué les fours à chaux du voisinage ,
je fus tenté de proire que des animaux marins ,
en bâtissant sur des galets, avaient aglutiné
ceux-ci dans leurs dépouilles, comme on voit
des vases incrustés d’huîtres, et que la pierre
en question était un pouding mixte dont l’ori-’
gin© était naturelle.