Ajî x. ^ou^*es eP‘disses d’un gazon glauque et ri—
gide (f)J
Depuis la plaine des Sables jusqu’ic i, je
trouvai quelquefois un joli bombix, dont le
corps est jaunafre, tirant sür lé souci ; ses
ailes sont blanches, piquetées de noir. Ne se
propagerait-il que dans l’enceinte du rempart
transversal dë l’île, que forment le torrent de
ï Ëé t, la coupee de la plaine aux Sables et
la rivière des Remparts ? Je ne l’ai pas revu
ailleurs.
Arrivés au pied des cratères Ramond, nous
retrouvâmes , dans les traces de la volcani—
sation, la plus hideuse fraîcheur. Les substances
qui composent ses soupiraux, ne supportent
pas uri lichen , et tout leur système
a une couleur de bistre si extraordinaire, que
(i) Carex ( typhoides ) f o l i i s radicalibus yfa lc a lis ;
caulibus longiorïbus spicis termina libus , laterali-
ousque oblongis paniculatis. N.
D’un collet de racines brunâtres , partent des feuilles
un peu glauques, rigides, canalïculées, longues de
cinq à neuf pouces , et courbées, ainsi que les tiges,
à leur base. Celles-ci plus longues que les feuilles
montantes, acquièrent jusqu’à dix et douze pouces
elles sont garnies de feuilles, et terminées par des épis
bruns, dont les anthères sont jaunâtres.
c m
cette teinte jointe à la régularité de la plupart ■ ■*
des pitons, leur donne un aspect très-étrange.
Quelques-uns des monticules qui nous oc- mair«^
cupent, sont. défigurés, d’autres conservent
tous leurs caractères : on peut en compter une
trentaine qui ont évidemment vomi des feux
'sur un quart de. lieue environ d’une surface
assez plane.
Excepté un seul cratère en coupe , et dont
les parois sont formées de couches solides dans
le genre du trou - blanc, tous les cratères
Ramond sont de véritables mamelons formés
de gravois pareils à ceux de la plaine des
Sables, mais plus petits, et où. la lave vitreuse^
noire, est bien plus fréquente. La plupart de
ces mamelons, qui ont de six à cent pieds
de hauteur, ont un entonnoir très-régulier et
plus ou moins profond à leur sommet. Cet
entonnoir, par la manière dont les gravois le .
remplissent, ressemble aux trous que creusent
dans' le sable les larves des myrmèlêons. On
ne peut se faire d’idée de la prodigieuse variété
que présentent les formes et la taille de
ces bouches à feu, qui n’ont pas dû s’éteindre
depuis bien long-tems.
Je remarquai ici deux ou trois soupiraux
volcaniques d’une figure particulière : l ’un