des aériformes ; mais j ’ai assez parlé de ce qui
est étranger à l’éruption qui fait l’objet de cette,
lettre.
Beaucoup de personnes, hommes et femmes,
o n t été après moi voir cette éruption; mais, dèss
le lendemain de l’arrivée des laves qu’elle produisit
à la mer, ces laves se figèrent en graton
dans toute leur épaisseur. Cette forme doit nécessairement
beaucoup avancer le refroidissement
de la coulée tant à l ’extérieur que dan*
l’intérieur ; le prompt refroidissement des gra-
tons s’oppose encore à ce que la coulée qui en
est composée ne s’avance et ne gagne dans ! eau.1
Voilà , mon jeune am i, une bien longue
lettre, et qui n’a rien de bien intéressant ( i ) ;
mais notre volcan ayant été pour vous ic i un
objet chéri , tout ce que je puis vous en apprendre
doit, vous faire plaisir.
Je vous prierais de m’eftvoyer en retour ce
qui aura été écrit de mieux raisonné sur la
théorie dès volcans. M. Faujas semble pra~>
mettre un Ouvrage a ce sujet. Je sens le besoin
de lire des autorités de ce poids , pour me désa-,
(i) Immodestie de M. Hubert lui fait sans cesse illusion
sur son mérite; quoiqu'il ne trouve pas-sa
lettre intéressante , les Naturalistes, et sur-tout ceux
busèr des fausses idées que je me suis formels
'sur ce grand sujet ; je m’habitue trop à regarder
comme une réalité, que la lave ne s’embrase
p a s , mais qu’elle existe dé tout teins dans l’état
de fluidité, et, circule dans l ’intérieur dë là terre
comblé le sang dans nos vëittes. On a dit que
le sang pouvait bien être une chair coulante ; ëh
b ie n , la lave sera une roche coulante. Vous pensez
bien que, quarid cfn a de ces idees-là , OU
vëut.ënsüitë condevoir la cause dés éruptions ,
fdes frembíemeris de terre , etc. Mais jé ne veux
pas vous entretenir sérieusement de mes re-
vëriës ; aidez-moi à iiiè détromper ,' e lf éiï-
vbyanffcé ¿(u’ön a‘ écrit sûr ce süjet.
Pôsî-scî*ipiuin di¿ ip àvrih
îjê J ï 4 àë ce m o is , mercredi des Cendres ,
nous vîmé§ (Fifcii'fe soit* le .volcán en feu ; il
n’y avait pas de doute qu’une nouvelle source
de lWe Se M fát- tíüvérte à-peu près au même
endroit que celles que j ’ai observées. L e lendemain,
la fumee m’assurait que la lave était à
la mer. Nous eûmes la nouvelle de Sainte-
Rose j qu’il s’était répandu beaucoup de cendre
qui s’occupent de géologie, la liront avec plaisir; ils
s’instruiront des observations nombreuses et bien faites
, dont elle est remplie.