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X. i'aPPro€Îie cfô hi plaine des Cafres; ses feuilles
pri_ aP res °nt quelque rapport avec celles de cer»-
inairc. tains grèmils (1). G’est ici qu’une petite plante
qui forme des tapis verts aux endroits humides
des plateaux élevés m’offrit des fleurs. D e puis
long-tems je cherchais à la reconnaître;
» je découvris enfm qu’elle appartenait au genre
serpicula {2). ufrioo-isést Ji- ; o
Arrivé sur la plaines des- Gafres , non loin,
du Marabou , je fis mes 'adiéhx: à mes compagnons
de voyage , Hubert é t ïé Gentil , qui
retournèrent à Saint-Benoît.' 'J e an puguin et
\ *r ' "" *'■ M' * ■■^ll . i» H...... I...... ............
(l) Conyza (aspera) rtïmis virgatis ; J o liis s'emi-
amplexicaulibus , dentatis ¡ ’rugosis • iloribus terme*
nalibus , siihcapitatis. N.
Cette plante est très-voisine pu cohyza lythosper-
mifolia de l'Encyclopédie, qui croît aussi dans certains
lieux des hauts de Bourbon.
D’une racine dure partent quelques rameaux longs
de six à dix pouces, bruns et rudes au toucher ; ils sont
garnis de feuilles foncées, ovales, oblongues, et munies
de quelques dents prononcées, aiguës, assez régulières.
Ces feuilles alternes, et plus larges dans les parties inférieures
delà plante, sont rudes àu tact, muniçs de
poils blanchâtres , et presque trinerves. Les fleurs
naissent en tête, ramassées par trois ou quatre aux
extrémités des rameaux.
(2) Serpicula (veronicæfolia ) J o liis oppositis , e x - .
tremitate dentatis. IL
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«es deux créoles m’abandonnèrent pour des- A k
cendre dans le bras de la ¿Plaine où ils devaient
passer encore quelques jours. Je m’«acheminai maire,!
«eul avec ma petite troupe vers la rivière d’A -
b o rd , et après huit heures de marche , j ’ar*-
rivai chez M. Nérac. J’avais été si vite lorsque
j ’eus quitté Hubert , que mes gens n’arrivèrent
que deux heures après moi.
Depuis le Piton de Villers où cessaient les
brouillards et l ’humidité., je trouvai le ciel pur
et serein; la terre était sèche, et-rien n ’annonçait
qu’il eût plu dans la partie de sous le
vent de l ’île , tandis que celle du vent était
couverte de nuages.
¿Le chemin de la plaine ètôit bordé d’une
belle conyse que j ’avais négligée jusqu’alors ,
parce qu’elle n’était pas en fleurs; mais il fallut
bien se déterminer à la cueillir dans l ’état où elle
se présentait, de crainte de n ’en plus retrouver
Cette plante produit de petites tiges rougeâtres ,
’ charnues et rampant entre la terre et les rochers humides.
Ses feuilles un peu grasses ou charnues, sont
opposées, longues d’une ligne à une ligne et depiie,
ovales, avec trois ou cinq dents à leur extrémité supérieure.
Ces feuilles ont un peu et en diminutif la forme
de celles du veronica agrestis , L. Les fleurs qui sont
roses, sont extrêmement petites, et difficiles à apercevoir
quand la plante n’en est pas couverte.