^ s’étendent sur les côtes du golfe de Gascogne,
Fri- Part mtm dessein au savant M. de
«aire. Saint-Amand, naturaliste à Agen, et avec lequel
f étais en correspondance. Il desirait être
du voyage, et fixa le lieu du rendez-vous dans
une petite ville des Landes, nommée la Tête-
&e~Buch, situee au sud du bassin d’Arca-
chon. J’étais rendu au jour indiqué au point
d’où nous devions partir. Nous visitâmes ensemble
un sol sur lequel aucun naturaliste n’a-
vait encore fait d’observation.
Ce n’est pas ici le lieu de rapporter les diverses
circonstances qui rendirent ce voyage
intéressant et fructueux, mais je dois faire
connaître la ressemblance qui existe dans la
forme et dans la disposition des monts de sables
quarlzeux, rejetés par l ’Océan européen,
et de ceux de débris divers, calcaires ou volcaniques,
que les vents ont soustraits aux mers
de l’Afrique.
De quelque nature que soient les parties mobiles
qui les composent, les dunes présentent
p a r -to u t les mêmes phénomènes; et ce qui
pourra étonner ceux qui ne voient en elle
que l’effet du caprice d’un élément aveugle et
inconstant, c’est que par-tout les dunes rappellent
, par leur enchaînement et leur ordre, ces
Alpes
Alpes altières que l ’on cite sans cessé comme — T""
i l , ii ânX*
1 exemple d une eternelle stabilité.
- FHM.
de Saint-Amans, qui a tant de fois par- maire,/
couru les Pyrénées en observatéur , qui les a
visitées avec le savant etôélèbre Ramorid dont
il partage,les opinions ; M. de Saint-Amans ,
dis-je , fut frappe comme moi de la ressem--
blance extrême qu’il y a entre la disposition
des dune? mobiles, et la forme des monts primitifs.
Ce sont des chaînas rameuses , des vallons
correspondans, parallèles et interrompus y
de?pics saillans au-dessus des crêtes plus humbles
, des sinuosités qui forment alternative^
mqnt des angles rentrans, ou des contre-fort*
qui saillent.
; agissant -¡en liberté' sur des
parcelles désunies , imprime’ aux dunes les
formes sous lesquelles nous les voyons'* et
certes ceux qui pensent que les courans de
la mer fgççpqèr^tjautrefpis les monts, du,globe
trouveront dans les dunes des .raisons pour
étayer lepr »système par une analogie qui équivaut
presque à une démonstration,
compare la petitesse
des dîmes avecla masse imposante des chaînes
les plus altières, leu? mobilité ayec la cohérence
des montagnes qui fendent la nue, et