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» 4 4 ORGANI SAT ION DES HEPTILES.
rondie et sa couleur d'un i-ouge foncé qui contraste
avec la teinte des intestins sur lesquels elle repose, s'y
trouvant liée par beaucoup de vaisseaux. Dans quelques
Tortues, on l'a observée près du coecum et du côté
de l'écliine. Dans les Serpens , on l'a trouvée à droite,
près de l'insertion du canal cliolédoque. Dans le Crapaud,
la Grenoui l le, elle est arrondie, située dans la
région moyenne, sous le lobe intermédiaire du foie;
tantôt adhérente au duodénum, tantôt placée au côté
gauche de l'estomac, et de forme allongée, comme on
l'a vue dans la Salamandre.
L e pancréas est une autre glande dont la structure
est analogue à celle des salivaires. Il a été reconnu
dans presque tous les Reptiles. Il est situé immédiatement
sous la jonction de l'intestin avec le sac stomachal
sous le péritoine. Le conduit qui verse l'humeur
qu'il a sécrétée est quelquefois double , triple et même
plus divisé. Ces tuyaux s'abouchent en général assez
près de ceux qui y apportent 1 humeur biliaire.
Dans les considérations générales par lesquelles
nous avons cru devoir faire précéder l'étude de la digestion
chez les E.eptiles , nous avons énoncé que ces
animaux supportaient pendant très long-temps la privation
des alimens ; qu'ils en consommaient en général
très peu, et qu'ils en extrayaient tous les sucs.
C'est en effet une particularité fort curieuse que celle
de r excessive faculté absorbante dont sont doués les
intestins des Serpens en particulier, quand on examine
ce qui est survenu à la proie qu'ils ont avalée. Il
n'est pas rare de rencontrer dans nos bois ces sortes
de déjections fécales. Elles offrent pour ainsi dire
l'extrait sec d'un animal tout entier, dont les seules
parties qui n'ont pu être liquéfiées se retrouvent
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NUTRITION, DIGESTION. I^ G
inaltérées, absolument dans la même situation qu'elles
occupaient dans le cadavre, avant que celui-ci eût
parcouru toute la longueur du tube digestif. Si c'était
un Rat , par exemple, on reconnaît, dans cette
masse sèche et informe, la place qu'occupait le museau
de l'animal, les longues moustaches qui garnissaient
ses joues , le duvet qui recouvrait les minces
cartilages de ses oreilles, les poils de diverses longueurs
et couleurs qui correspondaient au dos, au ventre et
surtout à la queue ; enfin jusqu'aux ongles qui sont
restés dans leur état d'intégrité absolue. Tout ce qui
était chair ou matière molle dans ce corps, a été complètement
absorbé; cependant le sel terreux qui donnait,
par son union avec la gélatine, de la consistance aux
os, indique encore par sa présence et surtout par sa
couleur, la place que ceux-ci occupaient. C'est donc
l'analyse la plus complète, opérée par la voie de la
dissolution^ del à compression et de l'absorption, dont
on retrouve le résidu dans cette matière desséchée qui
pourra cependant encore devenir, en grande partie,
la pâture de quelques larves d'insectes de la femille
des Dermestes.
Il y a un grand rapport de structure dans la terminaison
des voies digestives entre les Oiseaux et les
Reptiles, en tant que chez tous il existe un cloaque.
Mais les Oiseaux, qui mangent beaucoup plus et qui
répètent plus souvent leurs repas, ne paraissent point
tirer de leurs alimens un aussi grand profit. En général,
les Reptiles mettent autant de lenteur à exi^ulser
le résidu de cette sorte d'analyse digestive, qu'ils en
ont montrée dans l'action d'avaler ou dans l'acte de la
déglutition. C'est pour eux, à ce qu'il paraît, un travail
long et difficile, car il s'opère à des intervalle^
REPTILES, I.
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