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ORGANISATION DES REPTILES.
des pièces osseuses qui joignent cet os aux côtes, les,
quelles sont h peu près fixes. Les poumons ne sont pas
non plus renfermés dans une cavité particulière; cependant
le vide tend aussi à se produire sur leur surface
: ce qui les fait gonfler en attirant l'air qui y pg.
nètre également dans des bronches et par une tracliée
dont les dispositions varient beaucoup, mais pour uu
autre usage; car elle communique toujours avec la
bouche par une glotte ou par une ouverture mobile, et
elle reçoit égalementl'air qui y pénètre par les arrièrenarines,
dont l'orifice extérieur se voit au-dessus du
bec.
Le tissu des poumons, dans ces deux classes, est
entièrement composé de vaisseaux et de membranes
formant des vésicules dont les cellules sont excessivement
déliées. Quelquefois cependant, comme dans la
plupart des Oiseaux, ces organes communiquent avec
des sacs aériens qui se portent dans divers organes;
de plus, l'action de ces poumons est continue et reste
absolument la même pendant toute la durée de la
vie.
La structure et le mécanisme des organes respiratoires
que nous venons de rappeler ne sont plus absolument
les mêmes chez les Reptiles. Il y a bien quelques
dispositions générales de structure analogues, et
qui se retrouvent dans le plus grand nombre , de sorte
que l'effet produit est à peu près semblable chez tous;
mais l'action mécanique , ou les procédés suivant lesquels
la respiration s'opère, présentent de si grandes
différences dans chacun des quatre ordres de cette
classe, que nous sommes obligés d'aller les y étudier
successivement.
Les poumons des P^eptiles ne sont pas conformés de
] WUTRITION, RESPIRATION. Î' J S
manière à recevoir la totalité du sang veineux qui arrive
au coeur ; ils n'en admettent que des portions dét
e r m i n é e s dans chaque mouvement de systole. Il n'y a
nièDie pas de nécessité absolue que le sang y pénètre ;
carie défaut de dégorgement n'arrête pas la circulation
générale. C'est ce qui fait que la respiration de ces animaux
est pour ainsi dire incomplète, et jusqu'à un
c e r t a i n point volontaire ; qu'elle est ralentie ou accél
é r é e arbitrairement, suivant qu'ils veulent bien y faire
pénétrer plus rarement ou plus fréquemment l'air atmosphérique.
Tout porte à croire que c'est à cette différence
dans le mode de la circulation pulmonaire
qu'on doit attribuer le peu de constance, la variabilité
de la température de leur corps, qui tend sans cesse à
se mettre en unisson avec la chaleur des objets qui les
avoisinent ou des fluides dans lesquels ils sont plongés.
De sorte qu'aucun de ces animaux ne peut développer
de chaleur artificielle, soit pour la communiquer
à sa pi-ogèniture, comme le font les Mammifères,
soit pour couver ses oeufs, ainsi que nous le voyons
dans la plupart des Oiseaux.
Les espèces qui ont des poumons n'offrent jamais
de véritable diaphragme; mais leurs poumons sont
en général plus libres dans la cavité abdominale que
chez les Oiseaux. Le plus souvent, leur trachée ne
s'y divise pas en bronches, et les cellules qui les forment
présentent dans leurs dimensions, toujours appréciables,
des modifications nombreuses. Aucun n'a
de véritable épiglotte destinée à recouvrir le larynx; les
seuls Crocodiles semblent avoir une sorte de voile du
palais mobile sur les arrière-narines. Chez tous les
autres , en effet, la glotte s'ouvre dans la bouche et non
dans l'arrière-gorge, comme ¿ans les Mammifères,
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