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4Q OUGÀMISATIQN CES EpPXILES.
Dans les Tortues terrestres cependant, leur grosseur
respective, leur disposition sont à peu près semblables.
Dans la plupart des lleptiles, ce sont les orteils qui
sont plus longs que les doigts. Dans les Batraciens sans
queue , le tarse est tellement prolongé qu'on a voulu
considérer ses premiers os comme un péroné ou un tibia.
Ces pièces du tarse sont aussi fort nombreuses
dans les Chéloniens et cliez les Sauriens. Le métatarse
se compose ordinairement du même nombi^e d'os que
celui des orteils qu'ils supportent. Dans les Torlues
lerreslres, ces os sont très courts, et fort longs au
contraire dans les Tortues marines. Le nombre des
phalanges varie comme la longueur des orteils; par
leurs formes elles correspondent kcellesdçîla totalité
du doigt, et les dernières sont toujours en rapport
avec la disposition et les usages des ongles dans les espèces
qui en sont pourvues.
Nous entrerons dans peu de détails sur les moyens
actifs que la nature a concédés aux Reptiles pour mouvoir
les différentes pièces de leur squelette, dont
les articulations diverses, précédemment indiquées,
ont déjà fait préjuger, pour ainsi dire d'avance, les
actions qu'elles pourront permettre, et le sens dans
lequel elles s'exerceront. Les particularités que nous
aurons à faire connaître se représenteront par la suite,
nous ne négligerons pas de les indiquer, elles seront
alors en leur lieu etmicuji apj)réciécs; quant à présent
nous nous bornerons à exposer quelques considérations
générales sur la myotilité des animaux de
cette classe.
Les muscles des Re])tiles ont en général des fibres
courtes, peu colorées, et disposées par trousseaux placés
entre des cloisons fibreuses, pu adhéreps au tissu
n u JIOUVEMENT ÇN GÉMÉRAL,
souvent aponévrotique de la peau. Les mouvemens
qu'ils produisept dépendent de leur mode d'mserUon
ou de terminaison sur les pièces solides du squelette.
Les muscles des Reptiles conservent plus long-temps
çncore leur irritabilité que ceux des poissons. Nous
avons vu des Crapauds, des Salamandres, des Tortues,
des Scrpens privés de la tête et dépouillés de leur
peau depuis plusieurs jours, et maintenus liumides,
produire encore des mouvemens pendant des semaines
entières; une Tortue terrestre du poids de près de
4o kilogrammes, morte depuis plusieurs jours, dont le
cou était tombé dans cette sorte de flaccidité, suite de
la raideur qui survient aprèslamort, dont les yeux en
particulier avaient la cornée desséchée, manifester des
mouvemensparla contraction et la rétraction des membres,
toutes les fois qu'on stimulait, en les piquant, les
muscles des membres postérieurs. On sait d'ailleurs
que la queue des Lézards et des Orvets dont les vertèbres
se désunissent si facilement au moment où on
les saisit, conserve son mouvement pendant un temps
plus ou moins long. Swammerdam, dans sa Bible de
la nature, nous a laissé des descriptions et des ligures
qui prouvent qu'il pouvait dès cette époque (1660)
démontrer dans les muscles de la Grenouille cette
sorte d'effet galvanique qui a donné lieu, comme nous
le rappellerons en traitant des nerfs, à tant de découvertes
faites ultérieurement sur l'action et les phénomènes
de l'électricité vpltaïque.
E u général dans les Reptiles les muscles de l'échiné
sont disposés de manière à déterniiner des mouvemens
latéraux qu'ils impriment aux vertèbres, en les faisant
agir les unes sur les autres à droite et à gauche, ce qui
produit des courbes sinueuses dont les cppvexités et