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3 4 6 DES REPTILES.
aplaties en nageoires et les doigts solidement réunis en
une sorte de palette ; les Tortues acjuatiques, des fleuves
ou d'eau douce, dont les pattes sont palmées, à doigts
distincts, mobiles, garnis d'ongles pointus, mais réunis
entre eux, au moins à la base, par des membranes
et enfin les Tortues terrestres, proprement dites, dont
Jes pattes sont arrondies, comme tronquées ou terminées
par un moignon au pourtour duquel on aperçoit
seulement les étuis de corne qui correspondent aux
extrémités des doigts, qu'ils enveloppent comme des
siibots.
Déjà Klein avait proposé de réunir tous ces animaux
sous le nom général de Testudinata^ expression latine
que quelques auteurs ont conservée depuis sous celle
de Testudinoïdes. Cependant c'est à M. Alexandre
Brongniart qu'on doit la dénomination actuellement
adoptée par la plupart des naturalistes. Dans cette nomenclature
les quatre ordres principaux de la classe
des Reptiles ont été désignés par des noms empruntés
de la langue grecque, et qui correspondent à l'un
des genres principaux que chacun d'eux comprend.
C'est ainsi que le terme de chélowiews est dérivé rie
l'expression employée par Aristote pour désigner les
Tortues (i).
Afin de faire mieux saisir les détails de moeurs et
d'organisation que les animaux de cet ordre pourront
nous offrir dans les généralités par lesquelles nous
croyons devoir faire précéder l'histoire desChélonieiis,
nous avons pensé qu'il serait utile de rappeler d'abord
leurs caractères généraux et essentiels, en les met-
(1) ABISTOTE, Histoire des Animanx, liv. 11, cliap. 17. Xshin,
•/ipuciicc, ffrJ.xTTÎy., zaï ¿/M;.
CHÉLONIENS EN GÉNÉRAL. 347
tant en parallèle ou en opposition avec ceux qu'on
a assignés aux animaux des autres classes. Nous
indiquerons ensuite les motifs pour lesquels on a cru
nécessaire de diviser les Chéloniens en groupes naturels,
ou en familles, dont les formes et les habitudes
sont, pour ainsi dire, dénotées par quelques caractères
extérieurs. Enfin pour avoir occasion de citer utilement
des exemples dans les modifications des parties
que peuvent présenter quelques espèces rapportées à
certains genreset d'accoutumer d'avance aux dénominations
employées pour désigner ceux-ci, nous
commencerons par exposer l'analyse détaillée de cette
distribution méthodique, en nous bornant cependant
à l'indication des caractères les plus importans, dont
nous finirons l'examen par un résumé qui se réduira
en une sorte de tableau synoptique.
On peut distinguer les Chéloniens de tous les autres
animaux vertébrés, en voyant le double bouclier constitué
chez eux par les os extérieurs de l'échiné j des
côtes et du steimum, qui sont presque à nu , et qui,
dans la région du tronc, ne permettent ordinairement
de mobilité qu'à la tète, au cou, h la queue et h une
grande portion des membres. Cependant, au premier
aperçu, ces animaux semblent liés aux vertébrés des
trois autres classes.
D'abord ils ressemblent à quelques Mammifères,
comme aux Tatous, auxChlamyphores, aux Pangolins,
dont la peau, soit osseuse, soit garnie d'écaillés épaisses,
devient également xmecuirassequisert de refuge et d'asile
protecteur h l'animal au moment du danger. Mais
tous sont des Mammifères vivipares ; ils ont les os de
leur échine libres , non soudés aux côtes; et tous les
autres caractères de la classe, ceux qui sont tirés de la
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