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I o 4 or g a n i s à t i o j î des reptiles.
l'humeur des larmes y arrive et se porte de là dans les
narines. Quelques Serpens, comme les espèces des
genres Trigonocépliale et Crotale, ont au-dessous de
l'oeil des cavités externes qu'on a considérées comme
des larmiers analogues à ceux des Ruminans; mais ils
n'ont de rapport que par la situalion , car ils ne reçoivent
pas de larmes et leur cavité est toujours sèclie ;
nous ignorons leur usage. Dans les Batraciens sans
queue et dans les Salamandres il y a des glandes lacrymales
et une conjonctive percée de manière à permettre
aux larmes de se rendre dans la cavité de la
Louche ; mais ces parties seront mieux étudiées par la
suite.
Nous terminons ici l'examen des organes destinés à
mettre les Reptiles en rapport avec les corps extérieurs.
Nous allons étudier main- enant les organes de
la nutrition et de la reproduction.
CHAPITRE m.
DE LA NUTRITION CHEZ LES REPTILES.
Nous avons déjà dit que les emplois dont s'acquittent
les organes, ou les fonctions principales de la vie,
se rattachent chez les animaiix à deux séries de
phénomènes essentiels à leur existence. Nous venons
d'indiquer les premiers, qui se rallient à la vie de rapports,
par les eflets qu'ils peuvent seuls produire ou
manifester. C'est ce qui les distingue et les caractérise
parmi tous les êtres organisés, en leur donnant le pouvoir
d'agir, de changer de lieu eu totalité ou en partie,
DE LA miTRIÏION EN GÉNÉRAL. lo 5
en un mot la motilité ; ainsi que la faculté de percevoir
ou d'éprouver l'action que les autres corps
peuvent exercer sur eux, à l'aide d'éprouvcîLes ou
d'instrumens particuliers qui conslituenl les organes
des sens, dont ils reçoivent les impressions par leur
s e n s i b i l i t é .
Ces deux facultés dans les Reptiles, comme dans
tous les autres animaux, ne sont jamais complètement
isolées ou séparées. Non seulement elles exercent
l'une sur l'autre la plus grande influence; mais elles
concourent à modifier essentiellement les deux fonctions
principales qui nous restent à étudier , savoir la
faculté de s'accroître ou de se développer , ea s incorporant
d'autres substances qui participent pour un
temps à l'action de la vie, ce qu'on nomme la nutrilion
; et celle de reproduire leur race ou d'engendrer
d'autres individus semblables h e u x , ou la faculté génératrice.
Nous allons étudier la première de ces facultés.
On sait que dans les animaux la nutrition s'opère
en dedans, par des pores intérieurs qui font l'office de
ceux que l'on a vus au dehors sur les racines des végétaux.
Le premier acte de cette grande opération
exige donc que les alimens, ou les substances qui peuvent
servir h la nonrri ture, soient introduits dans une
cavité interne où ces matières premières sont reçues,
et peuvent ainsi être transportées avec le corps de
l'animal d'un lieu dans un autre. Cette action de porter
avec soi çà et là les alimens a été nommée la digestion
; mais celte opération de la vie est liée avec
beaucoup d'autres dont elle exige le concours, et le
plus souvent elle se complique considérablement.
Ainsi d'abord et avec l'aide des sens, les alimens
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