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contraire plus de longueur lorsqu'elle se porte en
avant. Il résulte de cette conformation et de la manière
dont les narines s'ouvrent sous la partie antérieure de
la voûte palatine, que l'air doit pénétrer facilement
dans la cavité buccale, car la partie inférieure , ou le
plancher mobile compris dans la concavité et l'écartenient
des branches de la mâchoire, peut d'abord s'a-
Laisser, puis se relever par la contraction des muscles
qui agissent sur l'os hyoïde. Dans le premier cas, la
bouche est remplie d'air, et la partie libre et charnue
d e l à langue s'applique, comme une soupape, sur les
orifices des arrière-narines. Le gaz introduit se trouve
donc emprisonné et comprimé ; il est forcé d'entrer
dans la trachée par l'orifice de la glotte, qui s'élargit
et puis se ferme ; de manière qu'à chacun des mouvemens
de ces sortes de déglutition d'air, le poumon s'en
trouve successivement chargé, comme la crosse d'un
fusil à vent est remplie à l'aide de coups de piston,
Toutes les autres modifications de l'acte respiratoire
des Tortues, dans ce qui est relatif à sa suspension
momentanée ou prolongée , à la formation de la
voix, etc., rentre dans les circonstances générales
que nous aurons à reproduire pour tous les autres
Reptiles.
Chez les Sauriens, le mécanisme des os de la poitrine
est complet, et c'est par les mouvemens des côtes
etdu sternum que s'exécutentlesdeuxactions qu'exige
la respiration ; d'une part, quand le sternum étant éloigné
de l 'échiné, les arceaux qui ceignent la poitrine se
trouvent distendus; et de l'autre, lorsque pendant
l'expiration, les diamètres de la cavité diminuent.C'est
par conséquent à peu près le cas des Oiseaux, et,
(juoiqu'il y ait d'assez grandes différences entre les
NtJTKlTIOTf, RESPIRATIOÎÎ.
espèces de Sauriens dans le nombre et la forme des
côtes, dans la nature de leurs mouvemens, et surtout
dans la disposition et le mode de leurs jonctions avec
le sternum, ce n'est pas sous ce rapport que la respiration
offre le moins de différences. Il nous suffira de
citerdansles Crocodiles le sternum abdominal, qui s'étend
depuis les épaules jusqu'aux os pubis; dans les
Caméléons et lesLophyres, laplupart des côtes se joignant
entre elles par des cartilages très flexiblesvers la
ligne médiane; et enfin dans les Dragons , comment
quelques unes des côtes grêles, très prolongées et insinuées
dans la duplicature de la peau des flancs, comme
les touches flexibles d'un éventail entre les deux
lames de l'étoffe ou du papier qui les garnit, servent
ainsi à soutenir l'animal dans l'air à l'aide d'un véritable
parachute.
Au reste, c'est un des caractères distinctifs des
Reptiles de cet ordre d'avoir un sternum entre les
côtes, quoiqu'il se trouve réduit, pour ainsi dire, à un
simple rudiment dans les dernières espèces , celles
qui, comme les Ophisaures et les Orvets, ont été même
rangées pendant long-temps avec les Serpens, parce
qu'elles sont en outre privées de membres articulés.
Un autre caractère, non moins constant, c'est d'avoir
deux poumons distincts et à peu près de même
volume , placés à droite et à gauche au-dessus des viscères.
En général ils sont moins prolongés vers le
bassin que chez les Tor tues, et même dans les Crocodiles
ils ne pénètrent pas dans la cavité abdominale.
Les Caméléons et les Lophyres ont ces organes excessivement
développes et muni s , en outre, d'appendices
frangés qui s'insinuent entre les viscères contenus
dans la même cavité. La trachée se comporte à peu
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