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ORGANISATION DES REPTILES,
obligés de clianceler. Ils ne peuvent se redresser
quand ils ont été renversés. Ils ne grimpent pas. A
peine quelques espèces peuvent-elles se creuser des
terriers. Le s individus de certains genres sont parfaitement
construits pour nager avec focilité au milieu
ou à la surface des eaux.
L a partie moyenne de leur écliine est le plus ordinairement
formée de luiit vertèbres soudées avec seize
côtes élargies j elle constitue une sorte de test nommé
carapace. La partie inférieure, ou le plastron, est
produite par le sternum très élargi et plus grand que
dans aucun autre animal. Les vertèbres du cou et de
la queue sont seules susceptibles de mouvement.
Le s membres ont des doigts tantôt réunis très solidement
en une palette qui fait l'office de rame; tantôt
rapprochés au moyen de memliranes lâches et extensibles
qui leur permettent des mouvemens comme
ceux des pattes des Canards ; tantôt enfin toute la
masse des pieds est restée informe, et semble n'être
qu'ébauchée à l'exiérieur, comme ceux de l'éléphant.
L a forme du corps des SaufuIens semble être en rapport
avec les circonstances et la nature des lieux dans
lesquels ils sont appelés à vivre, et avec leurs différens
modes de progression sur l'eau, sur la terre ou sur les
arbres. Les uns marchent, courent, s'élancent et se
suspendent dans l ' a i r ; d'antres gr impent , s'accrochent;
il en est beaucoup qui , à l'aide de leurs pattes
et souvent de leur queue , peuvent très bien nager, et
quelques-uns qui ne se traînent sur la terre qu'à la
manière des Serpens , et par les sinuosités alternatives
qu'ils impriment à toute la longueur de leur
corps.
L e t ronc, chez la plupar t , est lourd et trapu j c'est
nu MOtJVEMENT EN GÉNÉRAL, ¿¡.J
la queue qui lui donne beaucoup d'étendue. Le s bras
et les cuisses, articulés trop en dehors, ne peuvent
supporter tout le poids du corps dans la station, leurs
avant-bras et leurs jambes étant trop coudés. Les muscles
de leurs membres sont trop faibles, e t , en général,
les pattes sont trop courtes pour élever assez le
tronc, et pour empêcher le ventre de traîner sur la
terre.
Leur queue, comprimée ou déprimée, devient un
înstrumen t aplati'qui indique la nécessité où ils sont de
vivre souvent sur le bord des eaux. Quand elle est arrondie
et conique, tantôt elle se trouve formée d'anneaux
simples , écailleux , disposés par verticilles
lisses ou armes d'épines aiguës et solides qui deviennent
une arme défensive, ou enfin elle est propre à
s'enrouler sur les branches pour y tenir l'animal suspendu
et le maintenir ainsi accroché à diverses hauteurs
, comme fait le Caméléon.
Les OrniDiEKs rampent, glissent, s'accrochent, se
suspendent, gravissent en s'aidant de la totalité de leur
corps, sautent, s 'élancent , bondi s s ent , nagent et
plongent. Cependant, tous ces mouvemens ne peuvent
avoir lieu qu'à l'aide de circonvolutions , de sinuosités
successives et rapides. Les pièces de leur
échine, en beaucoup plus grand nombre que chez les
autres animaux, peuvent exécuter les unes sur les autres
de très petits mouvemens sur place, mais qui
deviennent très évidens à une certaine distance de
ce point, et le transport s'opère par la force prodigieuse
dont sont doués leurs innombrables muscles.
^ Aussi le Serpent a-t-il un corps tout en tronc; une
lige centrale isolée qui supporte une tête sans col , des
côtes en très grand nombre, et une queue dont l'ori