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3 2 0 ORGANISATION DES REPTILES.
Les organes internes de la génération cliez les mâles
sont de véritables testicules qu'on retrouve constamment
situés dans la cavité de l'abdomen, le long de la
région de l'échiné , au dessous des reins dans les Tortues
et les Batraciens Anoures, et au-dessus dans les
Serpens et les Lézards. Dans les Salamandres terrestres,
ils soiTt des plus composés, formant de chaque
côté de la colonne vertébrale une série de deux ou trois
ganglions réguliers, liés entre eux par des vaisseaux
et les canaux déférens qui se terminent dans le cloaque
, de l'un et de l'autre côté par un petit tubercule
qu'on croit susceptible d'érection. Les testicules, chez
la plupart des Rep tiles, sont formés par un assemblage
de petits canaux jjelotonnés, repliés sur eux-mêmes,
aboutissant à un épididyme et se terminant par des
canaux déférens plus ou moins sinueux et allongés qui
s'ouvrent enfin dans le cloaque, adroite et à gauche,
au dessous des urétères , avec lesquels ils se trouvent
quelquefois confondus.
Dans les femelles, on trouve des ovaires qui, par leur
situation, correspondent k peu près au siège des testicules.
Leur volume est considérable, surtout dans certaines
espèces. On trouve aussi de longs canaux membraneux
ou des oviductes analogues h ceux des Oiseaux.
Leur volume et leur étendue varient dans les diverses
espèces et suivant les époques de l'année. Leur extrémité
libre forme une sorte de trompe ou de pavillon,
l'autre aboutit au cloaque, et c'est par cet orifice
qu'arrivent les oeufs, qui ne tai'dent pas à être pondus,
Les oeufs que pondent les Reptiles sont faciles à reconnaître
dans les différens ordres. Ainsi, dana les
trois premiers, leur coque est membraneuse, mais re»
couverte d'une matière calcaire plus ou moins solide,
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tandis qüe chez les Batraciens ils n'ont jamais d'enveloppes
crétacées. Dans les Chéloniens , elle est généralement
solide ; sa forme est globuleuse ou celle d'un
cylindre court, également arrondi à ses extrémités.
Dans les Sauriens, cette coque est aussi, selon les espèces,
plus ou moins résistante ; sa forme ovalaire, allongée,
avec cette particularité que les deux bouts en sont
à peu près de même grosseur. Chez la plupart des
Ophidiens , la coque , quoique crétacée, est mollasse,
légèrement flexible, comme celle des oeufs dits hardés^
que certaines poules pondent dans un même jour,
ou quand elles n'ont pu se procurer dansleurs alimens
et fournir ainsi assez de substance calcaire. Ces oeufs
de Serpens sont en outre liés entre eux par une sorte
de matière visqueuse qui se coagule et les tient réunis
en chapelet. Ces oeufs sont oi'dinairement d'une même
couleur, d'un blanc jaunâtre ou grisâtre (i). Les Batraciens
Anoures pondent des oeufs à coque molle, de
forme sphérique , liés entre eux ou comme agglomérés
par paquets. Quelques Crapauds et les Pipas présententà
cet égard des particularités que nous indiquerons
bientôt. Dans les Urodèles, dont les germes éclosent
après avoir été pondus, les oeufs sont le plus souvent
libres ou isolés les uns des autres, et leur forme est
allongée.
Le nombre des oeufs varie beaucoup. Les Tortues
de mer en pondent jusqu'à cent à la fois ; dans les Sauriens
et les Ophidiens, il y en a au-delà de trente, et
on en a compté plus de deux cents dans les Grenouilles.
Dans tous ces oeufs , on trouve une glaire verdâtre ou
(<) ArUtotç les désigne ainsi: fj.ei.^axóZóp/xe)i,
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