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I 0 2 ORGANISATION PES REPTILES.
apparence partie de la peau et de l'épiderme avec lequel
elle se détaclie à chaque mue.
Le globe de l'oeil est généralement peu saillant; le
plus souvent il est arrondi en dehors, quelquefois de
forme ovale allongée. Il n'y a pas en apparence de conjonctive
dans les Ophidiens ; cependant, par la dissection,
on l'a relrouvee derrière la cornée qui tient lieu
des paupières, lesquelles se seraient soudées, et le sac
que forme cette membrane muqueuse reçoit l'humeur
des larmes, et les conduit de l'orbite dans les narines.
On trouve dans l'épaisseur de la cornée chez les Tortues
et les Geckos, des écailles ou lames osseuses analogues
à celles des Oiseaux; la choroïde varie pour
les couleurs ainsi que l'iris; la pupille, le plus souvent
arrondie, est quelquefois anguleuse ou linéaire
dans les espèces qui sont nocturnes; les Crocodiles,
les Geciios, les Crapauds sont dans ce cas. Les humeurs
de l'oeil varient quant à leurs proportions dans
les différens genres; on a observé que le cristallin est
d'une plus grande densité et d'une figure plus approchante
delà sphérique, chez les espèces aquatiques.
Les orbites sont en général incomplètes, quelquefois
protégées par un repli osseux du frontal, comme
da ns les Crocodiles, ou par des lames d'une peau
épaissie comme dans les Crapauds cornus, tels que les
Cératophrys et les Otilophes. Chez la plupart il n'y a
pas de plancher, et la cavité osseuse lî'est pas fermée
du côté du palais.
Nous avons déjà dit qu'il n'y avait pas de paupières
apparentes dans les Serpens, et que ces animaux semblent,
par cela même, avoir l'oeil fixe et être toujours
SENSIBILITÉ, VUE. ip 3
éveillés ; on en voit deux dans la plupart desLé?ards et
des Orvets, l'inférieure paraît plus grande et plus mobile
• il y en a trois dans la plupart des Tortues et les
C r o c o d i l e s , et une seule, très singulière, dans les Caméléons.
On n'en peut pas distinguer dans les espèces
qu'on a séparées des Scinques, pour en formerles gen res
Blépharis, Gyninophlhalme, et dans quelquesGeckos.
Les muscles du globe de l'oeil et des paupières,
n'offrent que des variétés dépendantes de leur plus ou
inoins de longueur, ou de largeur; mais en général
ils sont les mêmes pour tous et déterminent des mouveir.
ens analogues. Ceux des Caméléons offrent cette
particularité qu'ils n'agissent pas sinialîanément, et
que l'un des yeux peut se porter en haut, un autre en
bas ; et de même l'un en avant, l'autre derrière et dans
tous les sens que l'animal paraît pouvoir déterminer.
C'est un cas presque unique parmi les animaux vertébrés.
L'humeur dite lacrymale se retrouve dans presque
toutes les espèces; elle est sécrétée par des glandes
situées dans la même fosse qui loge le bulbe de l'oeil,
et chez tous cette humeur passe de la conjonctive dans
la cavité des narines. On trouve deux de ces glandes
chez les Tortues et chez quelques Lézards. Nous avons
déjà dit que dans les Serpens, la peau extérieure passe
tout entière au devant des yeux, de sorte que leur
surfece est sèche et paraît dénuée de paupières; mais
derrière cette sorte de cornée correspondante aux
paupières,qui se seraient réunies et seraient devenues
transparentes, on rencontre un sac formé par les deux
portions de la conjonctive oculaire convexe et palpebrale
concave, qui permet au globe de se mouvoir
réellement et en totalité sous la partie antérieure ;
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