' Jlii:
<
I t : :
M i
'i : ii
ii Î
il J
CHÉLONIEHS.
lentes figures, ne nons apprend rien de particulier à
cet égard. Cependant comme ce travail est complet,
il doit être consulté pour toutes les recherches anaiomiques
que l'on pourra faire ultérieurement sur les
Chéloniens.
Quant aux organes des sens, les Reptiles dont nous
faisons l'histoire offrent des particularités nombreuses
que nous allons relater.
r Le Touc/ier. La plupart des Chéloniens sont réellement
ou paraissent au moins devoir être peu impressionnés
parle contact matériel et passif des objets
extéiieurs, et même leur tact, ou leur toucher actif,
est bien peu favorisé par la conformation des membres
ou des autres appendices qui pourraient leur suppléer.
Les tégumens qui correspondent au tronc sont le
plus souvent entièrement osseux et recouverts de plaques
cornées dont l'épaisseur et la disposition varient.
Ces régions du corps, ainsi revêtues d'un épiderme
insensible, sont presque à l'abri de l'action physique
des corps qui les environnent et dont elles paraissent
isolées. Les Potamites et les Sphargis ont seules la
carapace et le plastron revêtus d'une peau coriace,
épaisse , ridée, plus ou moins tuberculeuse. Dans
tous les autres Chéloniens on voit les os de l'échiné
dorsale, lombaire et sacrée, les côtes, leurs prolongemens
, et les pièces du sternum, couverts constamment
de plaques de formes diverses , mais à peu près
constantes pour la disposition et le nombre, de manière
que les naturalistes ont désigné ces plaques sous
des noms divers, et qu'ils ont empruntés des caractères
de leur configuration et de leurs rapports réciproques,
comme nous le ferons connaître bientôt.
Dans la plupart des Chéloniens les os de la tête
SENSIBILITÉ,, TOUCHER. 3QI
sont aussi immédiatement recouverts, soit par une
peau très épaisse, soit par des écailles ou des plaques
divisées en petits compartimens qui semblent être
sertis entre eux par leurs bords. On n'aperçoit que
les lignes de démarcation auxquelles on a donné des
noms qui, pour la plupart, indiquent leur position
sur les diverses régions du cnîne , de la face des mâchoires
, etc.
Les seules parties du corps recouvertes de la peau
flexible, d'un véritable cuir, sont les régions du cou,
de la queue , de la partie postérieure de l'abdomen et
de l'origine des membres, quelquefois dans la totalité
de leur étendue.
Cette peau est véritablement coriace, cependant on
a suivi dans son épaisseur la distribution des nerfs,
et il est évident qu'elle est sensible au contact et à
l'action des irintans. Quelques genres parmi les Élodites
Pleurodères, telles que les Chélydes, ont des
lambeaux de leur peau flottans sous le cou, sous le
menton, et même des sortes d'appendices charnus
vers les oreilles; il faut remarquer que ce sont des
espèces très aquatiques. Le prolongement des narines
en une sorte de tube mobile chez les Potamites et dans
la Matamata, peut aussi donner à ces animaux quelques
impi^essions tactiles ; mais son principal usage
est, comme nous le verrons, de faciliter le mode de
)-espiration aérienne, lorsque tout le corps est plongé
sous l'eau.
Nous avons déjà vu que les pattes des Chéloniens,
comparées à celles des autres Reptiles, étaien t le moins
bien conformées pour procurer la tactilité. En effet, en
examinant leur disposition dans les quatre familles ,
on reconnaît que chez les Thalassites les doigts sont
l\ f
n
«1 *
iï'i
^ 4 » "
ft::
vlit-.-'
i - «