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170 ORGAMISATION DES REPTILES.
uniquement le sang vivifié dans les poumons j puis il
le pousse en totalité dans un tronc commun qui fournit
par suite toutes les artères destinées à se distribuer
dans les diverses parties du corps.
C'est à cette disposition et à ce Jeu régulier des organes
de la circulation , que les physiologistes attri-
Luent l e besoin qu'ont les animaux de ces deux classes
de respirer d'une manière cont inue, et la faculté dont
ils sont doués de conserver et de produire un degré de
chaleur qui reste presque constamment le même dans
des températures plus basses ou plus élevées.
Dans les Reptiles, plusieurs circonstances modifient
cet état de choses. D'aboi'd, comme nous l'avons dit,
il n'y a réellement pas deux coeurs distincts , ensuite,
la totalité du sang veineux n'est pas poussée dans leurs
poumons . Il en résulte que chez ces animaux, la respiration
peut être ralent ie, suspendue même complètement
, sans que pour cela la circulation se trouve
arrêtée. De sorte que la plupart peuvent plonger
très long- temps , être ensevelis sous la ter re, et continuer
de vivre pendant un espace de temps considérable.
L e mécanisme de la respiration aérienne des Reptiles
diffère beaucoup de celui qu on a observé dans les
deux classes supér ieures , et que nous croyons nécessaire
de rappeler pour en faire mieux apprécier les modifications.
D' abord, chez les Mammi fères en généra l , la cavité
qui renferme les poumons et le coeur , et qu'on nomme
la poitrine ou le thorax, est tout-k-fait close en bas ,
quoique séparée sur sa longueur en deux portions à
peu près égales. L a région du dos reçoit autant de
côtes qu'il y a de vertèbres. Ces côtes elles-mênies se
MUTRITION , RESPIllATlON. I7I
j o i g n e n t en avant e t sur la ligne médi ane, par l'interjiiède.
de cartilages, à im ou plusieurs os qui constituent
le sternum. Les espaces compris entre ces côtes sont
couiplèienieiit remplis par des membranes et des
iiiiiscles, et au bas de la poitrine se trouve constamment
une cloison musculeuse qui la sépare de la cavité
derahdomen: c'est ce que l'on nomme le diaphragme.
Le mécanisme de toutes ces pièces est tel qu'il représente
un véritable soufflet pneumat ique, et q u e , par
leurs mouvemens combinés , tantôt l'espace intérieur
qu'elles enclosent tend h être augmenté ou agrandi en
diverses dimensions, et qu'alors le vide viendrait à
. s'opérer; mais un canal qui communique avec l'air extérieur,
et qu'on nomme la trachée, s'oppose à cet effet.
Cette t rachée, dont les ramifications dans les poumons
sont appelées bronche s , vient se terminer
du côté de l'arrière-bouche, dans un appareil particulier
nommé le larynx ; et l à , ce canal se trouve en
communication avec l'air atmosphér ique, qui pénètre
par son poids dans la cavité des narines avec d'autant
plus de fiicilité, qu'il s'y trouve pour ainsi dire attiré
par l'action du vide qui a lieu dans la poitrine. Voi là
comment s'opère le mouvement inspiratoire. L'ef fet
contraire, ou l 'expi rat ion, est produit par le même
mécanisme, agissant en sens inverse. L a capacité de
la poitrine venant à diminuer, les poumons se trouvent
comprimés et l'air en est chassé par la même route qui
lui avait livré passage.
Quoic£ue dans les Oiseaux cet arrangement soit un
peu différent, l'action est à peu près la même. Le s
côtes sont moins mobi les , il est vr a i , sur l'échiné ;
mais le mouvement est surtout déterminé par l'éloigaement
et le rapprochement alternatif du sternum et
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