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9 6 ORGANISATION DES REPTILES.
cause de cela lumineuses; soit, de celles qui en reçoivent
l'effet et que l'on regarde alors comme éclairées. Tout
corps visible porte donc à supposer qu'il est placé
à une certaine distance de l'oeil, et qu'il y a de la lumière
dirigée vers l'oeil par cet objet.
La lumière se porte toujours en ligne droite; cbacun
des points des surfaces qui la reçoivent, sans en
être traversé, en fait jaillir comme du sommet d'un
cône , une masse de rayons dont la base arrive à l'oeil.
L'étude de la lumière, qu'il est si important de connaître
pour le physiologiste, fait l'objet de cette partie
de la physique qu'on nomme l'optique. On a constaté
la marcbe de ses rayons à travers l'espace et les
différons milieux qu'elle traverse ou à la surface des
corps quand elle rencontre des obstacles. De sorte
que l'agent qui donne lieu à la sensation a été parfaitement
étudié dans tous les phénomènes qu'il produit,
à tel point qu'on a pu reproduire artificiellement
un instrument absolument semblable à l'oeil, et comparer
en tous points les phénomènes qui s'y passent,
moins la perception dont il est doué.
Dans la plupart des animaux à vertèbres, l'oeil consiste
essentiellement en un globe ou grande portion
de sphère qui représente une cavité obscure, mais perméable
à la lumière dans une seule partie delà circonférence
qu'on nomme ouverture pupillaire. Par une
disposition admirable de l'organe, les objets éclairés
ou lumineux, placés à distance vis-à-vis cette ouverture
, qui peut être elle même dirigée vers ces points,
y font pénétrer des rayons. Ceux-ci éprouvent, entraversant
divers liquides ou humeurs variables pour la
consistance et la configuration , des dispositions telles
que l'apparence de l'objet lui-même vient s'y repro-
SËNSIBILITÉ , VUE. Q'J
d u i r e e n petit. C'est, pour ainsi dire/la plus exiguë de
toutes les miniatures qui vient s'étaler sur la pulpe
d'un nerf spécial déployé là, commele tain derrière la
glace d'un miroir, pour y éprouver la sensation de
l'application de l'image.
Les yeux des Reptiles sont organisés de la même
manière à peu près que ceux des animaux qui appartiennent
aux classes supérieures. On y retrouve une
structure et des dispositions semblables, savoir: le
globe ou l'instrument spécial de la vision et les parties
accessoires destinées à le protéger, à l'humecter à sa
surface, enfin à le mouvoir. Ces dernières parties sont
le plus sujettes à varier.
Le globe oculaire ou le bulbe de l'oeil est constitué
en dehors par trois tuniques ou membranes orbiculaires
qui sont successivement placées les unes sur les
autres. On distingue d'abord et sans dissection une
membrane fibreuse qui semble formée par une sorte
d'aponévrose : on la nomme sclérotique dans toute la
partie qui est opaque; car en avant on observe une
portion diaphane, comme enchâssée dans son épaisseur,
et formée'par un autre tissu translucide qui
complète et ferme le bulbe antérieurement, c'est la
cornée transparente. Immédiatement au-dessous , on
trouve, sous la sclérotique, une autre membrane plus
fine qui paraît entièrement constituée par un lacis de
vaisseaux et pénétrée par une matière colorée : c'est
ce qu'on nomme la choroïde. Celle-ci se réfléchit en
avant, devient libre et forme une demi-cloison qu'on
nomme l'i/w, dont le centre, tout-à-fait libre et mobile
, laisse une sorte d'orifice ou d'ouverture libre et
mobile, de forme variable, par laquelle la lumière
peut pénétrer plus avant dans l'oeil : c'est la pupille.
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