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4 8 OUGÀNiSATION DES RÉPtiLÈS.
gine se confond avec le reste du corps. Toutes ses vertèbres
ont, pour ainsi dire, la même forme, depuis
l'articulation de la lète jusqu'à la dernière pièce du
coccyx. Elles ont la plus grande solidité osseuse, cl
la forme, ainsi que la disposition de leurs éminenccs
ou apophyses, influe beaucoup sur la nature des
mouvemens produits, et sur ceux qu'elles modifient.
Dans les BATRACIENS , la présence de la queue, cliez
l'animal parfait, indique des mouvemens et un mode
de transport absolument différens. Quand elle existe,
elle fait prévoir que l'être qui la porte habitera les lieux
aquatiques, et qu'il sera le plus souvent plongé dans
l'eau.
LesBatraciens sans queue, ou Anoures, marchent,
courent, grimpent, sautent par des procédés divers;
la plupart nagent ti'ès bien, le corps étendu horizontalement,
et par un mécanisme particulier dans l'articulation,
la forme et les mouvemens de leurs pattes postérieures
uniquement. Les Urodèles, au contraire, marchent
avec peine et nagent facilement à l'aide de leur
queuesouvent comprimée, et à la manière desPoissons.
Le squelette des Batraciens semble avoir été construit
primitivement sur un même plan, qui aurait été
modifié dans certains cas d'une manière toute spéciale,
ce qui a porté la plus grande influence sur la totalité
du corps et sur ses mouvemens* A.nssi le systcine locomoteur,
dans les os et dans les muscles, offre les plus
grandes différences. Aucun Batracien n'a de véritables
côtes destinées à l'action mécanique de la respiration.
Les articulations de leurs vertèbres ont la plus grande
analogie avec celles des Poissons. Leur tête s'unit h
l'échiné le plus souvent par deux condyles. Leurs
pattes varient par leur nombre, leur situation, et
DE LA SENSIBILITÉ. /¡ g
surtout par la disposition et la structure de leurs
doigts.
Telles sont les principales modifications desorganes
du mouvement dans la classe des Reptiles ; nous allons
maintenant poursuivre l'examen de leur organisation,
en faisant sommairement connaître les parties de leur
structure destinées à les mettre en rapport avec les
agens extérieurs, en indiquant les modifications que
présente la faculté sensitive, et les instrumens par lesquels
la sensibilité s'exerce dans cette classe d'animaux.
CHAPITRE IL
DE LA SENSIBILITÉ CHEZ LES REPTILES.
La faculté qui donne aux animaux les organes nécessaires
pour percevoir ou éprouver l'action que les
autres corps de la nature peuvent exercer sur eux par
leurs qualités est ce qui constitue la SENSIBILITÉ. Cette
faculté est complexe: tantôt elle est passive, la perception
qu'elle permet se manifeste, à la vérité, chez
l'individu par des sensations internes mais dont la
cause ou le mobile est en dehors; tantôt la sensibilité
est active, elle est le produit d'une puissance intérieure
qui dirige et gouverne l'action, la fait se répéter,
et la met en rapport avec tous les autres organes :
c'est ce que l'on nomme l'innervation.
Comme nous éprouvons nous-mêmes des sensations,
nous nous en rendons parfaitement raison et nous expliquons,
dumoinsjusqu'à un certain point, les actions