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dans les embryons, elles se développent pa r l a suite
et e l l e s persistent dans leur existence, autant q u e les
individus eux-mêmes. Les unes préparent les germes,
les sécrètent très probablement par suite d'un excès
de nutrition ; ces rudimens d'un nouvel être sont
disposés de manière à ce que leur vivification puisse
s'opérer; des organes les protègent, les conservent
pendant un temps plus ou moins long avant leur séparation
du corps de l'individu qui les a produits ou
sécrétés; les autres sont destinées h séparer des fluides
nourriciers une humeur dite prolifique, engendrante,
ou vivifiante, avec une grande diversité de
moyens ou d'instrumens propres h la transmettre , ou
à la diriger sur les germes.
Cbez les Reptiles, comme dans tous les animaux
vertébrés d'un degré supérieur, les organes, suivant
leur nature, constituent les sexes; ils caractérisent
les individus en mâles et en femelles , par leur unique
présence ; niais le plus souvent aussi par d'autres différences
physiques et constitutives. Comme dans la
plupart des espèces d'Oiseaux, les mâles sont plus petits
, plus brillans de couleur, ou plus ornés ; ils ont en
général plus de force et de vivacité.
A l'exception des Batraciens, qui tous, h ce qu'il
pa ra î t , se retirent dans l'eau pour opérer le grand
oeuvre de la reproduction, sans union intime des individus
, ou sans intromission des parties mâles dans
les organes femelles, tous les autres Reptiles ont un
accouplement réel; le mâle et la femelle s'unissent
dans l'acte de la génération ; il y a intromission directe,
introduction active delà liqueur séminale dans
le corps de la femelle et à une certaine époque de l'année
seulement.
REPRODUCTÏON. 2 l 3
Les Reptiles en général ne forment pas d'union durable
ou de monogamie : le seul besoin de la reproduction
est une nécessité instinctive qu'ils satisfont ;
c'est pour l'un et l'autre sexe une excrétion à opérer ,
un but matériel à atteindre ; aussi cette fonction naturelle
ne paraît point avoir exercé la moindre influence
sur l'état social des individus. 11 n'y a parmi eux , au
moins bien rarement, et alors peut-être par suite
d'autres causes, aucune communauté de désirs ni
d'affections, ni même aucun attachement momentané
(lu naâle pour la femelle qui n'est presque jamais sa
compagne. Le seul besoin de l'amour physique les
rapproche , et quand il est satisfait, ils se fuient , s'éloignent,
et ne se reconnaissent plus.
Le plus ordinairement les germes fécondés se séparent
du corps de la femelle avec une certaine provision
de nourriture enveloppée avec l'embryon, sous
une membrane commune plus ou moins solide : ce
sont de véritables oeufs. Il est rare que les mâles se
joignent aux femelles, afin de préparer un nid ou une
place convenable pour les y déposer. Comme les Reptiles
ne développent pas de chaleur, ils ne couvent
pas les oeufs, dont les petits , à l'exception de ceux de
la famille des Batraciens, sortent le plus ordinairement
assez agiles, avec la forme qu'ils doivent conserver,
et pouvant déjà subvenir par eux-même s à
leurs premiers besoins. Quelquefois cependant la mère
cherche à les pi-otéger dans le premier âge, mais ceuxci
ne paraissent bientôt plus la reconnaître, et ils de^
viennent fort in<lifférens à elle'même, de sorte qu'elle
n'a que les inquiétudes et non lea j oui ssanc e s de la
mulernité.
La plupart ne conslruiseat pas de uids} U femelle
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