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378 CHÉLOWIENS.
Cistude , le plastron u'a qu'une articulation moyenne,
et les baltans sont mobiles sur une même et seule
ligne transversale.
Parmi les Élodites Pleurodères, la forme et la
composition du sternum présentent de grandes différences.
Dans la Cliélydeou Matamata, le plastron est
étroit, allongé , solidement articulé sur les pièces
costales du limbe; en dessus, ou du côté de l'abdomen,
il offre une particularité en ce qu'il est soudé
aux parties des os du bassin qui représentent l'iscliion
et le pubis.
Dans l'Émysaure, le plastron ne protège plus l'abdomen
que d'une manière très incomplète : il est
étroit, terminé en avant et en arrière par mie pointe
enveloppée de la peau; il s'élargit dans la partie
moyenne pour aller rejoindre les bords de la carapace.
Au reste, les différences les plus notables qu'offre
le plastron, viennent de la manière dont il s'unit aux
bords libres de la carapace. Ainsi, dans les Thalassites,
il est continu aux pièces du limbe par de simples
fibres cartilagineuses; chez les Poiamites, le plastron
est entièrement débordé par les lames flottantes de
la peau du bouclier. Les Élodites offrent des modifications
suivant les genres. Chez la plupart desCryptodères,
le bord externe du sternum se joint au limbe en
formant avec lui un angle trancbant. Les Pleurodères
varient beaucoup à cet égard ; mais dans les Gîiersites,
le plastron est constamment uni h la carapace par des
pièces larges, arrondies au point de leurs jonctions.
Aussi l'a-t-on désigné par le nom de cruciforme.
Celte portion centrale du tronc étant, par sa conformation
tout-à-fait particulière et surtout par sa
position, la cause des principales modifications que
ORGANES DU MOUVEMENT. 379
les Cliéloniens présentent, et dans leurs mouvemens,
et dans les organes actifs qui les produisent, nous
croyons devoir en parler d'abord, pour étudier ensuite
les parties du squelette qui forment les membres
et les muscles qui en déterminent les mouvemens.
Toutes les pièces de l'écliine , dans la région du dos
et des lombes , étant soudées , et par conséquent immobiles,
à l'exception , peut-être , de ce qui doit être
dans les individus du genre Cinixys que nous n'avons
pas eu occasion d'étudier, il en résulte qu'il n'y a
réellement pas de muscles spinaux dans cette région.
Cependant Bojanus a figuré un muscle qui , de l'intérieur
de la carapace, attaché aux intervalles compris
entre les côtes et les vertèbres sous leur bifurcation,
vient, en se dirigeant de derrière en devant, se porter
sur l'arc postérieur de la dernière cervicale, qu'il doit
tendre à relever par ses contractions.
Les muscles du cou sont à peu près semblables à
ceux des Oiseaux, et toute la puissance des autres
muscles oblitérés semble s'être transportée sur cette
région, qui est en effet la plus cliarnue et la plus mobile.
Car c'est le support de la tête, que l'aiiimal doit pouvoir
diriger dans tous les sens possibles. Les animaux
de cet ordre présentent une triple manière de mouvoir
cette partie , suivant que la tête est toujours
au dehors de la carapace , sans pouvoir y rentrer, ou
suivant qu'elle est rétractile de deux façons; tantôt de
haut en bas, le cou se pliant deux fois en Z , d'abord
au moyen de la dernière cervicale sur l'échiné,
dans la région du dos ; puis à la jonction de la c[uatrième
vertèbre avec la cinquième. Dans le troisième
mode, le cou peut se contourner latéralement à droite
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