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202 ORGANISATION DES REPTILES.
OU à l'époque de leur retour périodique dans nos cli,
mats tempérés. On ignore comment s'opère cette sécrétion,
mais on conçoit parfaitement le but de son
absorption , qu'on voit même s'opérer chez la plupart
de ces animaux à la suite de leurs maladies ou de leurs
longues abstinences.
Les Reptiles ont peu de graisse généralement, et
celle qui se développe chez eux en quantité plus notable
se rencontre dans les replis de leur péritoine,
dans l'épaisseur du mésentère et dans quelques appendices
particuliers qu'on a regardés comme correspondans
aux épiploons.
Cependant les Chélonées ont aussi de la graisse déposée
dans le lissu cellulaire , principalement dans les
intervalles des muscles destinés à mouvoir les parties
supérieures de leurs mâchoires. Cette graisse varie
pour la couleur, pour la consistance , et même pour
l'odeur, dans les diverses espèces. Dans les Toi^tues en
général, elle est d'une teinte verdâtre et presque
fluide dans les cellules, comme une huile à peine figée.
Dans les Crocodiles et dans les Caméléons, où nous
l'avons rencontrée , et très probablement dans les
Iguanes, le tissu cellulaire qui occupe les intervalles
des muscles de l'échiné en présente quelquefois en
assez grande abondance.
Chez les Serpens , nous n'avons guère observé de
graissesolidequedansl'épaisseur des mésentères; quoique
leurs muscles soient imprégnés d'une matière
grasse huileuse qui quelquefois même transsude à travers
leurs tégumens lorsqu'ils sont exposés à l'aclion
du soleil au premier printemps, comme nous nous en
sommes assurés en les maniant avec des linges qui en
sont restés imbibés.
NUTRITION, SÉCRÉTIONS, EXCRÉTIONS. ao3
Mais dans les Batraciens cette matière grasse se
trouve isolée et déposée constamment dans les appendices
frangés qui flottent dans la cavité du péritoine,
et dont la configuration et le volume varient presque
autant que ceux des différentes espèces des genres
Grenouilles, Crapauds, Rainettes, Salamandres et
Tritons, de sorte qu'il nous serait impossible d'entrer
ici dans ces détails. Il nous suffira de dire d'avance
que ce lissu se trouve en rapport avec les organes de
la reproduction mâles et femelles, par leur adhérence
à la capsule des reins , des testicules et des ovaires ;
que sa couleur varie beaucoup dans toutes les teintes,
depuis le jaune pâle jusqu'à celle de Torangé le
plus foncé; que cependant on retrouve ces appendices
frangés même dans les têtards; que leur forme
varie ou est différente après la métamorphose ; que
leur volume augmente considérablement à l'époque
de l'hivernation, et qu'il diminue notablement après
la ponte. Enfin il convient de rappeler que vers celte
époque de l'année, les Batraciens, quoique très motiles,
se passent presque entièrement d'alimens,ou
semblent soumis à un jeune absolu . Cette opinion, qui
est celle de Ratke (l), n'a pas été adoptée par Funk,
qui pense que ces corps jaunes sont destinés à fournir
la matière colorante de la peau (2).
Excrétions dwerses.
Beaucoup de Reptiles portent de l'odeur, la plupartparaissent
la produire par l'évaporation d'humeurs
( 1 ) RATKE ( Heinrich ), de Salamandravum coïporibns adiposis.
Berlin, 1818, in-4".
(2) FDNK, page 30 et 52, de Salamandra terrestri; in-f. Berlin,
18^7.
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