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3(3 ôkGÀiîÎSAT'ION DES KEPTÏLES.
ce qui est un exemple presque unique parmi les animaux
a vertèbres ; la forme de la dernière plialange
est subordonnée à celle de la corne qui les recouvre.
C'est une sorte d'étui plat cliez les Chélonées, un
sabot réel dans les Tortues a pieds d'éléphant, des
ongles tranclians et courbés dans les Emydes, tout
droits dans les Trionyx; et dans les Batraciens, qui
sont tous privés d'ongles, la forme de la dernière phalange
est en général épatée. Le nombre des doigts
varie et par conséquent celui des phalanges ; il n'y en
a qu'un seul dans les Chalcides, deux dans quelques
Seps, trois dans le Protée anguillard, quatre chez
plusieurs Scinques et quelques Tritons, cinq chez la
plupart des autres espèces.
Nous allons considérer d'une manière aussi générale
la disiposition des membres postérieurs, en indiquant
la forme et la structure du bassin, de la cuisse,
de la jambe et des pattes, toutes ces parties ayant
beaucoup de rapport devant et derrière.
Les os des hanches, qui forment le bassin, et sur lesquels
s'articulent les membres postérieurs, diffèrent
essentiellement de ceux de l'épaule , parce qu'ils sont
unis à la colonne vertébrale sur la région de l'os sacrum
ou pelvien.Nous savons déjà que tous les Reptiles n'ont
pas cette partie , parce qu'ils sont privés de membres
postérieurs. Ainsi, il n'y en a pas du tout chez la plupart
des Ophidiens, quoiqu'on ait trouvé quelques
rudimens des os de la patte postérieure dans les Boas,
les Pythons, les Clothonies, les Amphisbènes (1), et
(1) Mayer, de Bonn. Annales des Sciences naturelles, tom. vH;
pag. 170, pl. VI, flg. 1 à 13.
DU JIOUyEMEWT EN GÉNÉuA-ip. 37
même dans la plupart des Sauriens urobènes, comme
l'Orvet, l'Ophisaure, les Typhlops, les Chirotes.
Mais dans aucun de ces genres, les os des hanches ou
coxaux ne se joignent, soit entre eux sous la ligne
médiane par des pubis; soit h la colonne vertébrale,
par des os ilions.
Chez toutes les espèces qui ont un bassin bien distinct,
les trois pièces de l'os coxal sont unies intimement,
et au point de jonction se trouve la cavité articulaire
destinée à recevoir la tête de l'os de la
cuisse.
Dans les Chéloniens, le cercle osseux qui soutient
les membres postérieurs est des plus complets. Dans
les Tortues de terre et les Émydes, qui ont le corps uu
peu gros, l'os des îles est alongé et arrondi dans sa
partie moyenne ; il est plus court et aplati dans les
Tortues marines, et ressemble davantage h un omoplate.
Les pubis et les ischions, situés presque horizontalement
en dessous, sont larges et très développés.
Dans la plupart des Chéloniens, la hanche est articulée
d'une manière mobile sur le sacrum , à peu près
comme dans les Grenouilles. Cependant quelques espèces,
et en particulier les Chélydes, ont les os des îles
soudés intimement, par une surface plate, aux deux
portions internes de la carapace, qui, par leur jonction
à l'échiné, représentent les deux dernières côtes ;
et chez ces mêmes espèces, le pubis se trouve jomt
également par une symphyse à la partie interne et postérieure
du plastron ou sternum.
Dans les Sauiùens,dont les parties postérieures sont
bien constituées, on retrouve le cercle pelvien formé
des trois pièces, mais qui paraissent rester séparées
pendant toute la vie. Les ilions ne sont pas mobiles sur