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44 OUGANISITION DES REPTILES.
Opliidieus; mais qpe déjà ou commence à en observer
des riidimens, au moins pour l'épaule, dans les
Orvels et les Opliisauixs ; que les Gliéloniens ont leurs
muscles de l'épaule allacliés au-dedans de la poitrine,
h l'intérieur de la carapace, ce qui cliange entièrement
les rapports d'insertion, puisque l'origine de
cliacun de ces faisceaux musculaires est tout-à-fait différente
de celle de leurs analogues dans tous les autres
animaux à vertèbres.
Enfin, une des singularités les plus curieuses nous
est offerte par la disposition des muscles de la cuisse
et de la jambe dans les Grenouilles et dans les autres
genres de Batraciens sans queue. Là, en effet, la
forme de l'ensemble et de chacun des muscles en particulier
présente la plus grande analogie avec ce qu'on
peut observer dans l'iiomme lui-même. Cette cuisse
est arrondie, allongée, conique; le genou peut s'étendre
tout-à-fait dans la direction du fémur, et le
gras de la jambe, bieri prononcé, se trouve formé par
le ventre de véritables muscles jumeaux ou gastrocnémiens
; de plus, le mouvement horizontal que l'animal,
plongé dans l'eau, reçoit dans l'axe de son corps
par l'impulsion subite de ses pattes palmées, dans l'action
du nager, correspond complètement par sou
effet à celui que produit le saut vertical sur la totalité
du corps dans l'espèce humaine.
On peut encore concevoir d'avance que le muscle
peaucier général, qui se retrouve chez la plupart des
Ophidiens et des Sauriens, et qui est surtout remarquable
dans les Amphisbènes, dans les Najas et dans
les Caméléons, ne se retrouve plus du tout dans la
partie moyenne du corps des Chéloniens, et qu'il a
BU MOUVEMENT EN GÉNÉRAL.
été pour ainsi dire, transporté et mieux développé
autour des muscles du cou pour leur fournir une sorte
de gaîne.
Par une autre circonstance, ce muscle peaucier
manque également dans les Batraciens sans queue,
comme les Grenouilles, qui tous ont la peau entièrem
e n t séparée delà couche des muscles, qu'elle recouvre
comme une sorte de sac mobile, isolé et insensible, et
dans les Urodèles, où, par une disposition inverse,
les tcgumens donnent insertion h presque tons les organes
actifs du mouvement.
Mais ce sont surtout les organes et le mode de la
déglutition qui, variant dans les différens ordres de la
classe des Reptiles, paraissent avoir exigé un développement
et une disposition toute particulière des muscles
destinés à agir dans ces fonctions. Ainsi, pour avaler
et respirer, ces fonctions paraissent exiger, comme
n o u s aurons occasion del e faire connaître par la suite,
l'emploi simultané de ces puissances actives; or,
c'est le cas des Batraciens d'une part, et de l'autre celui
des Chéloniens, chez lesquels les côtes, par des
Causes fort différentes, comme leur absence ou leur
soudure, ne peuvent pas servir à la partie mécanique
de l'acte respiratoire.
En rapportant h chacun des ordres des Reptiles pris
en particuliar les faits principaux que nous venons
d'énoncer dans ce chapitre, sur les mouvemens divers
que ces animaux peuvent exercer, n o u s présenterons
le résumé suivant.
Les CHÉLONIENS se meuvent lentement, au moins
sur la terre ; leurs pattes sont trop éloignées du centre
de gravité de leur corps, et trop distantes pour soulever
leur tronc pendant la marche ; souvent ils sont