l-'i.
P I
¥
iv biscorhs
travaux duquel nous avons eu le bonheur de nous
associer et de contribuer peut-être pour notre faible
part.
Dans rétvide de ces trôis divisions de Thistoire naturelle,
le but principal est la connaissance complète
des corps ou des objets niatériels qui se rapportent à
chacune de ces branches. Comme leur nombre s'élève
à plusieurs millions de séries d'individus, qu'il fallait
cependant désigner par des noms divers, pour les indiquer
^ les inscrire dans les livres de la science et
pour les faire reconnaître au besoin; c'était une
grande difficullé ; mais on est parvenu à la vaincre
par le procédé le plus admirable d'une nomenclature
soumise à des règles fixes, qui ont contribué à faciliter
le travail de la mémoire et à transmettre rapidement
les connaissances acquises.
Malheureusement, la même marche n'a pas été
suivie dans toutes les parties de la science ; ainsi les
chimistes et les minéralogistes n'ont pu s'accorder ni
entre eux ni avec ceux des naturalistes qui se livraient
à l'étude des êtres vivans : ils n'ont pas donné la même
définition des corps, qu'ils désignent sous les noms
d'Espèces et de Variétés ; tandis que pour le règne
organique, on est généralement convenu de réunir
sous la dénomination collective d'espèce, un groupe
d'individus qui se reproduisent avec des qualités,
une structure et des propriétés absolument semblables.
L'idée que l'on attache au nom de Genre, quoique
plus arbitraire et de convention, suppose cependant
une grande conformité dans une multitude de
PRÉLIMINAIRE. V
rapports de formes , de divisions semblables dans les
parues,d'analogies déstructuré entre des espèces qui
constituent une première association d'individus, comparés
à beaucoup d'autres dont ils diffèrent et qui sont
d'ailleurs semblables entre eux sous certains rapports.
Il en est de même des Familles qui rassemblent les
genres, des Ordres qui réunissent les familles, et
enfin des Classes qm comprennent les ordres.
On a cherché à énoncer par des notes simples ou
plus composées, mais toujours courtes et formant
un sens complet, d'abord les conformations que
pouvaient présenter certaines espèces considérées
isolément ; puis s'élevant à des idées plus générales,
quelques phrases ont servi à exprimer les rapports
communs observés dans les divers degrés de la subordination
de ces êtres vivans. Les termes, les phrases,
ou les expressions succinctes propres à indiquer ces
particularités ont reçu le nom de caractères, et ils
ont été gradués pour distinguer les espèces, les genres
, les familles, les ordres et les classes.
Trois modes principaux de classement, de distribution
ou d'arrangement ont été adoptés : on les désigne
sous les noms de système, de méthode, de
marche analytique.
Le système est une sorte de classification dans
laquelle on n'examine qu'un certain nombre de parties
auxquelles on convient d'avance de donner une
grande importance. Mais ces considérations indiquent
rarement quelles sont les analogies réelles entre les
individus ainsi rapprochés, et elles ne permettent pas