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II?
584 CHÈLONîENSLes
os des doigts sont plats, allongés, leur nombre
varie dans les cinq doigts, il y en a quatre pour les
trois intermédiaires, quoique de longueur diverse,
puisque le troisième est le plus étendu, puis le quatrième
et enfin le second. Le pouce et le petit doigt,
qui ne diffèrent que pour la largeur, n'ont ctacun que
trois plialanges, en regardant comme telle l'os du métacarpe,
ainsi que nous venons de le faire pour les
autres doigts.
Dans les Cliersites, ou Tortues terrestres, on trouve
une disposition de la main tout- à-fait inverse. Quoique
les os de l'avant-Lras soient très larges, le carpe qui
les suit n'est composé que de trois osselets : l'un,
plus large et court, qui reçoit les trois doigts internes
; un autre semblable pour les deux externes 5 le
troisième est intra-articulaire;il est enclavé au centre
des quatre os, savoir : les deux de l'avant-bras et les
deux du carpe. Les plialanges, qui sont excessivement
petites et presque cubiques, sont chacune disposées
sur trois rangées et au nombre de trois. Les
os du métacarpe qui les soutiennent sont encore plus
courts qu'elles-mêmes. C'est une conséquence de la
forme rabougrie du moignon.
Cliez les Elodites, les formes de la main varient;
mais les doigts étant généralement plus mobiles, le
carpe et le métacarpe sont formés par des os mieux
conformés pour le mouvement. Le nombre des plialanges
est h peu près le même que dans les Cbélonées,
et les Potamites ne diffèrent que parce que les os onguéaux
des trois doigts internes sont excessivement
développés, et ont presque le double en longueur des
phalanges qui les précèdent ; tandis que ces mêmes
os qui terminent les deux doigts internes, sont exees-
ORGANES Dr MOUVEMENT, 385
sîvément petits, parce qu'ils sont dénués d'ongles et
cachés dans l'épaisseur de la peau.
Nous indiquerons de suite les particularités que
présentent les Chéloniens dans la composition des
diverses régions de leurs membres postérieurs, qui
ne diffèrent essentiellement des antérieurs que par la
structure et la position des os du bassin.
Comme dans les Mammifères, on y observe les
trois os de la hanche : l'iléon, l'ischion et le pubis,
qui concourent à la formation de la cavité cotyloid^
destinée à recevoir la tête du fémur. Celui de ces os
qui se fixe solidement dans quelques cas, ou qui s'articule
dans d'autres avec les vertèbres du sacrum,
quelquefois avec la huitième côte, est l'os iléon. Cet os
est court , large et épais dans la Chélyde Matamata et
dans les Chersites ; mais en général c'est celui qui est
le plus long : les os pubis et ischion sont dirigés vers le
sternum ; ils se soudent entre eux en laissant au milieu
de la largeur qu'ils présentent un espace libre
ovalairequi est le trou sous-pubien. Cependant dans
les Thalassites et les Potamites, les ischions sont
petits relativement aux pubis, et le trou sous-pubien
est une grande ouverture. De tous les bassins de Chéloniens,
celui des Chélydes est le plus remarquable,
en ce qu'il unit le plastron d'une manière solide avec
la partie postérieure de la carapace.
L'os de la cuisse pourrait être confondu au premier
aspect avec celui d'un Mammifère ; il offre
une tête, des trochanters, souvent une crête saillante
destinée à l'attache des muscles qui meuvent cet os sur
le bassin. Son autre extrémité se termine par un
double condyle peu prononcé qui reçoit les deux petites
cavités des os de la jambe. En proportion des os
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