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du Lézard et de, la Grenouille ; et six dans l'ordre des
Serpens : les Crotales, les Boas, les Couleuvres, les
Orvets, les Ampliisbènes et les Cécilies. La plupart
de ces genres sont subdivisés en espèces , surtout ceux
qui sont très nombreux, et ils ont donné lieu à la formation
d'autres qui sont aujourd'hui généi\ilement
adoptés.
K l e i n . Nous croyons devoir seulement indiquer le
titre de l'ouvrage de Klein, émule, critique et conteniporain
de Linné, qui donna, en 1755, un peîit volume
in-8° dans lequel il ne traite que des Serpens,
quoiqu'il l'ait ii\i\t\i\éTe7itame7i]ierpetologioe;m.-à\s,i\
range dans la menie catégorie les Lombrics, les Ténias
et les Sangsues. Il est vrai que cet auteur avait traité
d'une manière bien générale des Quadrupèdes ovipares
dans un autre ouvrage publié in-4° à Leipsic, en 1751,
sous le titre de Quadnipedum dispositio hre\>isqm
liistoria naturalis.
L a u r e m t i (Josepli-Nicolas). Celui de tous les auteurs
auquel la connaissance des Reptiles doit ses premiers
progrès était médecin h Vienne, en Autriche ;
c'est là qu'en 1768 , pour obtenir le grade de docteur,
il présenta comme sujet de llièse un petit volume
in-S" sous le titre (1) de Tableau des Reptiles, etc^
Cet ouvrage très remarquable, comme nous le verrons
par les détails dans lesquels nous allons entrer , a été
attribué depuis à l'un de ses camarades d'études, à
Winterl, chimiste distingué à Vienne, mais dont le
(1) J. N. La u k e k t i , Specimen medicum , exhibeiis synopsin Reptilium
emendatam cum experimentis circa -venena et antidota Reptilium
Austriacorum. Vienna, 1768, in-8°, 244 pag., cum fig. oeneis«
AtJTKURS GÉNÉRAUX, 23g
nom n'est cité qu'à la dernière page de l'ouvrage,
comme ayant été son collaborateur dans ses expériences
de thérapeutique.
L'ouvrage est écrit en latin et se trouve partagé en
deux parties à peu près égales en étendue ; l'une, qui
est tout-à-iàit relative à l'histoire naturelle et aux caractères
des genres , est la seule que nous ayons l'intention
de faire connaître ici ; l'autre est consacrée aux
descriptions des espèces et à l'exposition des essais ou
des expériences qu'il a faites pour reconnaître l'existence
d'un venin dans quelques unes, et à l'action des
remèdes qu'il a employés dans certains cas.
L'auteur n'a point du tout parlé des Tortues. Voici
la traduction des caractères qu'il assigne à la classe des
Reptiles. Ce sont des animaux froids, privés de poils
et de mamelles, ayant des poumons qui agissent sans
diaphragme et presque sans le secours des côtes, chez
lesquels la gorge en fait les fonctions , en attirant l'air
d'abord et le poussant ensuite dans le poumon. Pendant
l'hiver, ils s'engourdissent très long-temps ; ils
ne mâchent pas, avalent leur proie entière et la digèrent
très lentement. Ils supportent le jeiine (souvent
pendant six mois); ils restent long-temps accouplés;
ils se rajeunissent en se dépouillant; ils sont d'un aspect
suspect pour l'homme et pour les Mammifères (i).
(1) Opus citatum, pag. 20. Animalia frìgida, pilis mammisque
carentia ; pulmone imtructa , sine diaphragmate et ferè sine costis , at
vicaria gula, quoe alteniatïm aerem haurit et contracta in pulmonem
pmpellit. Diutissimè hyhernantia \ non masticantia, cibum integrum
deglutitum tardissimè digerantia-, famem tolerantia {per medium
soepè amium ), copuld diù cohcerentia ; exuviis positis senectam exuentia.
Suspecti ( nobis omnibusque mammalibus ) habitus.
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