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5 0 ORGANISATION DES REPTILES,
physiques qui se passent en nous, lorsque les perceptions
viennent de l'extérieur. Il n'en est plus de même
lorsque nous voulons concevoir la cause de la volition
, ou de l'acte par lequel le pouvoir de la volonté se
détermine et se transmet avec une rapidité extrême à
toutes les parties qui paraissent sous la dépendance du
cerveau et des nei^fs qui en sont le prolongement ; jusqu'ici
cette opération physiologique est restée un mystère
difficile à comprendre.
C'est parce que les animaux sont sensibles, c'est
parce qu'ils ont la conscience de leur existence, et
qu'ils éprouvent le besoin de la conserver, qu'ils ressentent
tantôt le bien-être et le plaisir, tantôt le malaise
et la douleur. Tels sont en effet les deux grands
mobiles qui les portent à cherclier et à se procurer
toutes leurs aises, comme h éviter ou à fuir le danger
et la souffrance pour se conserver dans l'intégrité de
leur manière de vivre.
Les appareils, ou les organes appelés spécialement à
recevoir par l'intérieur des impressions qu'on appelle
sensations, ont été accordés à chaque être animé et
vivant. C'est par leur entremise qu'il peut apprécier,
comme dans une sorte d'éprouvette, chacune des qualités
d'un coi'ps par le contact le plus intime. Il s'opère
dans ce cas sur la pulpe nerveuse, déployée dans
l'organe spécialement affecté à cet emploi, une sorte
d'application immédiate de la substance même de l'objet
ou des émanations de la matière modifiée qui devient
comme une image ou représentation qui en reproduit
l'idée. Cette perception a lieu, quelle que soit la
forme que les molécules des corps puissent affecter;
des sens différens sont appropriés , par leur disposition
mécanique, physique ou chimique, à leur nature
DE LA SENSIBILITÉ. 5l
diverse, et à leur consistance quand ils sont solides,
liquides^ ou même fluides élastiques et impondérés.
ûLes instrumens, admirablement construits pour
rendre les perceptions possibles, sont par cela même
a p p e l é s organes des sens. Chacun d'eux, avec une disposition,
une structure qui a dû varier suivant la nature
elles diverses qualités appréciables des corps, est
pourvu d'une partie sentante. Celle-ci est toujours un
pi^olongement de la moelle nerveuse, c'est iiii cordon
defilamens blanchâtres réunis, qu'on nomme un nerf;
il contient évidemment la matière pulpeuse, prolongement
des rayons médullaires qui, provenant du
centre commun, semblent destinés à aboutir dans
cet organe, afin qu'il puisse communiquer en quelque
manière h l'extérieur, ou avec la superficie du corps
de l'animal.
Cette même moelle nerveuse produit ou reçoit encore
d'autres nerfs qui constituent un système général
defilamens qui sont en apparence éparpillés, entre mêlés,
entre-croisés, mais qui ont tous cependant leur
destination prévue et disposée d'avance. Chacune des
parties du corps de l'animal vivant est ainsi régie par un
centre unique, et mise avec lui en rapport réciproque
par une sorte de consentement mutuel. Il y a là
une action centrifuge et une réaction centripète. Il en
résulte que tous les organes qui entrent dans la structure
d'un même animal, forment un tout individuel,
percevant dans toutes ses parties des sensations souven t
diverses; mais qui correspondent entre elles, et qui
aboutissent h un point commun , central et unique.
En outre il est un second système nerveux, lié constamment
au premier chez les animaux qui jouissent