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a t o ORGANISATION DES REPTILÊS.
au moins trois mois, se faire un travail de reproduction
el, de cicatrisation telle qu'il n'est resté aucune ouverture
ni pour les poumons, ni pour les alimens. Par
malheur, cet animal a péri au bout des trois premiers
mois d'observations suivies, peut-être parle défaut de
soins d'une personne à laquelle nous l'avions recomniaudé
pendant une absence. Mais on a conservé le
sujet dans les collections du Muséum, et quand nous
en parlons dans nos cours ,#ious le faisons voir à lui
pour qu'on puisse constater la singularité du fait d'un
animal qui a vécu sans tête, et surtout pour démontrer
la possibilité et la nécessité, même chez les Batraciens,
d'une sorte de respiration par la peau.
Une autre circonstance importante, relatée par Bonnet
, eî, que nous avons eu aussi fort souvent occasion
de constater, c'est que, dans le cas de plaies chez les
Tritons, il faut avoir le soin de renouveler souvent
l'eau dans laquelle on tient ces animaux pour les observer,
et de leur en fournir de bien aérée; car autrement
il se forme sur les surfaces dépouillées de leur
peau, une sorte de moisissure qui est due à une matière
organisée transparente, rameuse et vivante, qui ronge
les chairs comme une gangrène humide , et qui s'étend
et ferait bientôt périr l'animal, si l'on n'avait l'attenlion
de l'enlever avec un petit pinceau ou, comme
nous l'avons fait, dansl'idée que nous avions à détruire
un animal zoophyte, en touchant cesfilamens avec un
léger acide minéral, et en renouvelant l'eau^ avec beaucoup
plus de soins encore, dans les vases où nous
tenions les animaux que nous voulions observer.
lîÈPiiobùr.TTow. a i t
CHAPITRE IV.,
DE LA PROPAGATION CHEZ LES REPTILES.
L'observation a démontré que tout être vivant est
né, qu'il a fait nécessairement partie d'un individu
semblable à lui-même, dont il a été séparé, détaché à
une époque souvent fixe et déterminée. La propagation,
la reproduction des corps organisés n'est donc
que le développement successif d'une série d'individus
qui se ressemblent, une filiation progressive des
mêmes espèces qui se continuent, qui s'engendrent.
L'acte par lequel la vie se communique, se propage
dans les individus, est le complément ou la conséquence
de la nutrition ; il n'a lieu le plus ordinairement
qu'à l'époque où le plus grand développement
s'est opéré. Quelquefois c'est seulement vers la fin naturelle
des individus même, comme on le voit pour
les Insectes et pour les plantes dites annuelles 5 et
même dans tous les végétaux, la reproduction entraîne
toujours la perte des organes ou de la totalité de lu
fleur qui est destinée à cette fonction.
Le but évident de la génération, chez les êtres organiisés,
est de perpétuer les races, les espèces, et de
faire succéder d'autres individus absolument identiques
avec ceux que la mort détruit, car la vie n'est que
temporaire, et tout être vivant doit mourir ; l'individu
périt, mais il n'y a pas de fin pour sa race.
Dans les animaux il y a des organes spécialement
affectés à la fonction reproductrice , à la génération,
et ces parties, tout-à-fait distinctes, sont en rudimens