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3 0 0 HISTOIRE LITTÉRAIRE.
Dans le second, sont réunis les Macrostomes qui
correspondent aussi à nos Hétérodermes de la Zoologie
analytique. Il y a sept familles rapportées à cet
ordre, et leurs caractères sont tirés principalement
de la forme et de la disposition des dents : i°ios Oligodoutes
n'ont pas de dents ; 2» les Holodontes, comme
les Pythons, ont les quatre sortes de dents maxillaires,
inter-maxillaires, mandibulaires et palatines; 3° les
Isodontes n'ont que trois sortes de dents, et les mandibulaires
sont simples, telssontles genres Boa,Pseu^
doboa, Èrjx ,Erpéton, Cerhèrus^Hurriali, Dryinus,
Coulewres ; ¿j" les Hàtérodontes, semblables aux précédens,
ont les dents mandibulaires antérieures plus
grandes que les moyennes ou les postérieures, et elles
ne sont pas sillonnées. L'auteur y rapporte les genres
Trepidonotus, Coronella , Xénodon, Dendrophis;
5» dans la cinquième famille, qu'il nomme les Amphiboles^
les dents mandibulaires postérieures sont
sillonnées ; on doute qu'elles soient vénéneuses;
l'auteur y réunit les genres Drjophis, Dipsas, Ljcodon,
Homalophis; 6° dans la sixième famille,
celle des Antioclialina^ les dents mandibulaires antérieures
sont perforées, sillonnées, venimeuses, et
les postérieures, simples; là sont inscrits les genres
Triinésérure, Bongare, Naja, Plature, Hydrophis,
Pelaviis, Chersydre, Acantliophis, Causus, Sepedon,
Uracus, Alecto, Aspis; 7° enfin, dans la septième
famille, les Serpens qui ont trois sortes de dents,
et chez lesquels toutes les mandibulaires sont perforées
et vénéneuses, tels sont les genres Élaps, Scjtale.
Crotale, Vipère, Trigonocéphale, Cophias^
Pelias, Oplocéphcile et Langaka.
Nous ne faisons connaître ici le travail de Müller,
AUTEURS CtÉHÉRAUX. 3ó l
parmi les ouvrages généraux systématiques, que parce
qu'il présente des vues nouvelles et des considérations
importantes, tirées de l'observation anatomique,
et appuyées par de très bons dessins, qui offrent
plus particulièrement des détails sur l'organisation,
spécialement sur l'ostéologie de la tête des petites
espèces de Serpens à mâchoires non dilatables, en
particulier des Cécilies, des Opliisaures, Seps, Orvets,
Amphisbènes, Chirotes, Tjphlops , Acontias, Uropeltis,
etc.
C'est par cet auteur que nous terminerons cette
partie de l'histoire littéraire, parce qu'elle arrive, en
effet, à l'époque où nous écrivons nous-même.
Nous avions eu d'abord l'intention de ne faire connaître
dans cette partie du travail livrée à l'impression
, que les ouvrages généraux publiés par les naturalistes
classificateurs, systématiques ou méthodiques,
dont nous aurions à citer le plus souvent les titres.
Cet exposé suffisait jusqu'à un certain point, car il
contenait en même temps l'histoire littéraire abrégée
de celte branche de la science. C'est même la marche
que nous suivons ordinairement dans nos cours, où
nous exposons cette analyse à nos auditeurs, en mettant
sous leurs yeux les ouvi^ages même dont nous
parlons, en notîs réservant de faire vo'r les autres
livres principaux quand nous avons quelque occasion
importante de parler des faits qui y sont consignés.
Cependant nous avons pensé depuis, que nous ferions
mieux de présenter ici de suite 1'¿-numération
de tous les naturalistes qui ont traité des Reptiles en
général, et non spécialement d'un ordre, d'une famille,
d'un genre ou d'une espèce eu particulier. Ces
derniers feront le sujet d'une courte Monographie
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