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356 DES REPTILES.'
ïiues, cornées, tranchantes ou dentelées ; 3° le tympan
visible ; 4° les yeux latéraux, à paupière inférieure
l)lus liante que la supérieure; 5° la langue papilleuse.
Par toutes ces notes, les animaux de cette famille
diffèrent de ceux des trois autres groupes principaux.
D'abord des Tlialassites, qui ont aussi les doigts immobiles
, mais dont les pattes sont aplaties en nageoires.
Ensuite des Potamites et des Élodites, dont les
doigts sont distincts et mobiles, surtout dans leurs
dernières articulations. Les mâchoires cornées et à nu
les éloignent des Potamites, qui ont les os à découvert
et des lèvres charnues. Le tympan visible les sépare
des Tortues marines et fluviales, chez lesquelles l'oreille
est cachée sous la peau du crâne. La position des
yeux et la forme des paupières les fait reconnaître
d'avec les Élodites Pleurodères, qui ont, comme les
Cryptodères, les paupières à peu près égales en hauteur,
les yeux étant verticaux chez ]es premières, ou
placés obliquement en dessus, comme dans les Potamites.
Les papilles de la langue, dans ces espèces terrestres,
offrent un caractère qui les éloigne des Élodites
, chez lesquelles elle est lisse, quoique formant
des plis longitudinaux, et des Potamites, qui l'ont également
unie à la surface et amincie sur les bords. La
forme de la carapace, qui est fort élevée, sert encore a
les distinguer de prime-abord des Thalassites, des
Potamites et de la plupart des Pleurodères; comme la
rétractilité de la tête et du cou sert à les faire reconnaître
d'avec les Thalassites et d'avec ces mêmes Elodites
h cou contourné et à carapace déprimée.
Les genres qu'on a jusqu'ici ralliés à la famille des
CHÉLONIEHS EN GÉNÉRAL. 35.J
Chersites, présentent quelques caractères essentiels
qu'on peut résumer ainsi : tous , à l'exception d'un
seul genre, ont les pattes antérieures à cinq doigts distincts;
ils sont en même nombre aux pattes postérieures
, cependant on n'y voit réellement que quatre
ongles. Parmi ces espèces, le plastron présente deux
différences ; ainsi il est mobile ou offre ime sorte d'articulation
en devant dans le genre P j x i s , tandis que
toutes les pièces du sternum sont solidement soudées
entre elles dans deux autres genres voisins, celui des
Tortues proprement dites, dont la carapace est également
formée d'une seule pièce, et celui des Cinixjs,
dont le bouclier offre une mobilité notable dans sa
partie postérieure. Le seul genre des Homopodes n'a
que quatre doigts à toutes les pattes, et chacun d'eux
est garni d'un ongle (t).
Les Tortues qui vivent dans les lieux humides ou
marécageux, et que nous désignons sous les noms de
Paludines ou d'ÉroDiTES, peuvent être caractérisées
d'une manière générale par les dispositions particulières
des organes que nous allons énumérer : i-les
pattes plus ou moins étalées, à doigts au nombre de
cinq, mobiles, le plus souvent réunis par des membranes
ou palmés; 2° les mâchoires presque constamment
cornées, tranchantes et à nu; 3°le tympan visible
; 4° les yeux à paupières d'égale hauteur ; 5° la
langue à surface lisse ; mais présentant des plis longitudinaux.
Ainsi les Tortues de cette famille se distinguent par
(1) L'ordre naturel semble devoir faire placer ces genres dans la
série suivante : 1 Tortue {Testudo) ; 2 Cinixys; 3 Pyxis; 4 Homopode
{Smopu}).