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108 ORGANISATION DES REPTILES.
lion, oil par une analyse vitale intérieure, à l'état de
matière première, afin que leurs élémens primiiife
soient disjoints, désagrégés, tenus à distance les
uns des autres, pour être recomposés de nouveau;
car aucune des parlies animales ne passe directement,
sous cette forme, dans les organes analogues à ceux
qu'elles composaient et qu elles pouvaient peut-être
conslituer cliez un autre individu. La chair des muscles
ne forme pas la cliair; tout est nouveau et reconslruit
à neuf, avec des élémens impérissables et qui
sont par cela même inépuisables.
On comprend sous le nom d'organes de la nutrition
, un très grand nombre de parties qui dépendent
en effet de cette fonction principale ; mais celle-ci
exige beaucoup d'actions particulières qua nous allons
énumérer. 11 y a d'abord la digestion, dont les organes
admettent les alimens et les préparent complètement
, de manière à être absorbés sous forme de
fluides. Là commence une autre opération ; c'est l'acte
qui met en mouvement et dirige dans des canaux divers
l'humeur nourricière ; c'est ce qui constitue la
circulation. Le plus souvent cette humeur est soumise
, dans des organes particuliers , et par portions
successives, à l'action chimique et vitale des fluides
ambians, cet acte de la fonction se nomme la/-eiyczration.
Avant ou après cette opération , l'humeur
nutritive, considérée dans son ensemble et qu'on appelle
le sang, est poussée dans des instrumens divers
où sont séparées et formées des humeurs différentes,
donc q.iR, sons iin certain point dr> vue niatdripl, la mdtprapsycliose
fie Pylliagore 01 les opinions des Draduiiuiies el des idolâirea
Chinois n'étaient pas étal^lies sur des idées tout-à-faii ineplcs.
de LA NUTRITIOIf EN GÉNÉRAL. Î09
telles que la bile, la salive, l'urine, le lait, le
sperme, etc. On désigne ces opéraiions diverses sous
le nom commun de sécrétions. Enfin toutes les parties
du corps retirent évidemment du sang les matériaux
nécessaires^ non seulementàieuraccroissement,
aux réparations qu'elles exigent ,maissurtoutauxélémens
de l'action qu'elles produisent : c'est l'assimilation
qui transforme en la propre substance des organes
les particules absorbées.
Cet ordre d'énumération sera celui que nous suivrons
dans l'étude à laquelle nous allons nous livrer ;
en commençant ainsi par la digestion, nous indiquerons
comment sont disposées, d'une manière générale,
toutes les parties par lesquelles les alimens sont saisis
et divisés. Nous traiterons d'abord des diverses structures
de la bouche, des lèvres , des mâchoires, des
dents, del'osby oïde, de la langue el de quelques par ties
accessoires , telles que celles qui fournissent de la salive,
de la mucosité, une humeur vénéneuse; puis
nous indiquerons les muscles qui servent à mouvoir
les parois de la bouche et les principales modifications
de celles qui reçoivent, transportent la matière alimentaire,
l'élaborent, en font une sorte d'analyse , ou de
départ en plusieurs portions , dont les unes doivent
être absorbées et les autres expulsées sous forme de
résidu. Opérations diverses qui sont désignées sous les
noms de déglutition, d i g e s t i o n proprement dite, cliylification
, absorption, défécation.
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