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4o6 CHÉLOiriEStS.
avec des canaux destinés à porter le liquide qu'elles sécrètent
dans l'intérieur de la bouclie. Bojanus en a
aussi donné des figures (i).
Nous savons qu'il n'y a ni voile du palais, ni épiglotte
cliez les Tortues, et que la cavité de leur bouche
est disposée de manière que l'air qui y pénètre par les
narines doit s'y trouver renfermé en petites quantités
successives , qui, par l'acte de la déglutition, opéré
principalement par les muscles de l'os hyoïde, sont
forcées de passer dans l'ouverture de la glotte, laquelle
est située à la base de la langue, mais dans un espace
qui peut s'allonger ou se raccourcir; que là, vers la base
de la langue, on remarque un repli qui fait l'office
d'épiglotte dans l'acte de la déglutition. C'est en effet
ainsi que les animaux peuvent avaler les solides et en
même temps opérer, par un autre mécanisme, la déglutition
de l'air, qui prend la route de la trachée pour
arriver aux poumons.
L'oesophage a beaucoup de longueur dans les Tortues;
il règne le long du cou et varie comme lui en
élendue. Il est placé au dessous de la trachée, et mène
de l'arrière-bouche à l'estomac. Nous avons déjà dit
que dans les Thalassites, on trouve ce conduit garni
intérieurement de pointes cartilagineuses dont les
bords libres sont dirigés en an-ière vers l'estomac, et
qu'on présumait que l'usage de ces appendices était de
s'opposer au retour de la matière alimentaire : ce qui
est assez singulier, car tou tes ces espèces se nourrissent
de varecs et de plantes marines qu'on désigne, même
(1) Bojakus, OuYragecité, pl. xvi, ii<j. GG, II, cl pl. xxvi.n»« 140
et 141.
DIGESTIOW. ^07
dans les parages où elles habitent^ sous le nom général
d'herbes à la Tortue. Dans plusieurs individus d'espèces
diverses de Chersites et d'Elodites que nous
avons disséqués, nous n'avons plus rencontré ces
pointes, qui sont si remarquables dans les Chélonées
en particulier.
L'estomac, dans la plupart des espèces que l'on a
examinées , n'a présenté d'autres différences entre
l'oesophage et le reste du tube intestinal, que parce
qu'il est situé en travers et légèrement dilaté. On n'y
distingue réellement ni cardia, ni pylore à l'extérieur,
et ce n'est que par leurs relations avec les organes voisins
qu'on en a décrit les régions , et surtout après l'avoir
ouvert ; car alors on distingue à l'intérieur un petit
bourrelet charnu et une disposition de la tunique interne,
qui est comme maillée dansle duodénum , tandis
que l'estomac laisse voir la continuation des plis
longitudinaux qui existent le long de l'oesophage.
Tout le reste du tube digestif et forts éteudu et présente
un grand nombre de circonvolutions ; son diamètre
est très rétréci vers le point où il aboutit au
coecum ou plutôt a u rectum, car il n'y a qu'un seul gros
intestin très court. On observe là une petite valvule
qui doit s'opposer à la rétrogradation des matières qui
ont parcouru les intestins, et à l'autre extrémité, cette
dernière portion du lube vient se terminer dans le
cloaque, où aboutissent également les organes génitaux
dans les deux sexes, les bourses anales elle méat
urinaire de la vessie.
Le foie est généralement très volumineux; il est
composé de deux lobes principaux, l'un à droite et
l'autre h gauche. C'est entre ces deux lobes et sur leur
convexité que se trouve le péricarde, etpar conséquent
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