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9® ORGANISATION DES REPTILES,
sur lequel la peau est tendue pour faire l'office de
tympan. Dans les Chéloniens, les Émydes el les Tortues
, on trouve sous les écailles solides qui garnissent
les parties latérales et postérieures de leur tête , une
portion d'un tissu cellulaire lâche qui remplit un
canal osseux. C'est au milieu de cette substance qu'on
trouve une plaque plus ou moins osseuse, terminaison
en dehors d'un osselet unique prolongé en un stylet
grêle, jusque dans l'intérieur de la caisse, où il s'élargit
de nouveau pour obturer le canal qui mène à
l'oreille interne et que l'on nomme le vestibule. Chez
toutes les autres Tor tues , on voit que la caisse ou la
cavité du tympan communique très librement avec la
gorge ou dans l'arrière-bouche, et l'on trouve dans
l'intérieur de l'oreille interne , qui souvent est contenue
dans une substance comme cartilagineuse, les
trois canaux semi-circulaires qui viennent se rendre
au vestibule commun, après avoir éprouvé chacun un
léger renflement. On y voit aussi une sorte de rudiment
de la cavité qu'on nomme le limaçon ; toutes ces
parties internes ne contiennent pas d'air, mais un
liquide visqueux , albumineux ; c'est là que viennent
aboutir les dernières ramifications du véritable nerf
acoustique, portion molle de l'auditif ( i ) .
^ Intérieurement il y a beaucoup de différence pour
l'oreille, entre les divers genres de Sauriens; les
uns , en plus grand nombre, ayant un tympan ; les
autres n'en présentant nulle apparence, aucun indice :
tels sont en particulier les Caméléons , les Chirotes,
les Orvets , les Hystéropes , ces derniers étant d'ail-
(1) Toutes ces parties ont été décrites et figurées parBoianus ,
pl. XXVI, n«» 148 à 155.
SENSIBILITÉ , OUÏE. QS
leurs si voisins des Ophisaures qui ont un conduit
1 auditif externe. D'ailleurs tous les Sauriens ont leur
I caisse ou oreille moyenne en communication avec la
I gorge ; la membrane muqueuse y participe même de
I la couleur de celle-ci, mais les osselets qui s'y trou-
I vent présentent quelques différences pour la forme et
pour le nombre.
Dans le Crocodile , l'oreille externe a quelques rapports
avec celle de l à Matamata. On y voit une sorte
de tympan caché par un repli de la peau qui retombe
sur un canal longitudinal, comme une petitesoupape,
et qui paraît être mobile à la volonté de l'animal. On y
retrouve la grande cavité du tympan , un osselet unique
évasé aux deux extrémités par lesquelles il
adhère d'une part au vestibule et de l'autre au tympan.
Chez les autres Sauriens toutes ces parties de l'oreille
moyenne et interne sont analogues à celles que
nous avons indiquées d'une manière générale. Cependant
le mode d'articulation de l'osselet de la caisse
diffère pour pouvoir communiquer obliquement le
mouvement du tympan , dont l'étendue varie, au vestibule
sur l'entrée duquel il semble évasé en forme de
petite trompe.
Les Serpens sont tous dans le cas des Orvets et des
Hystéropes; ils n'ont ni conduit auditif externe ni
apparence de membrane de tympan , cependant on
retrouve un canal guttural qui mène du pharynx à la
caisse, et là on observe un osselet qui est encore unique
, allongé et évasé à ses deux bouts. D'ailleurs l'oreille
interne est à peu près organisée comme celle
des Sauriens.
Parmi les Batraciens il y a dans la structure de l'o-
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