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I l 8 ORGANISATION DES IIEPTILES.
proéminence de l'os temporal ou une pièce inter-articul
a i r equi correspond à l'os c a r r é , offre cependant
de très grandes différences dans les ordres et même
dans les genres. D' abord, il est très rare qu'elle présente
une véritable apophyse coronoïde au devant du
condyle, et chez un assez grand nombre on voit au
contraire une eminence os seuse, au-delà de cette cavité
articulaire qui donne en arrière attache à des
muscles destinés à ouvrir la bouche.
Une circonstance notable de l'articulation ainsi
portée eu arrière et de l'absence de l'apophyse coronoïde
, c'est que les branches des os sus et sous-maxillaire
peuvent s 'appliquer ainsi parallèlement dans la
plus grande partie de leur longueur , et que leur écartement
réciproque peut devenir très considérable;
comme on le voit dans les Crocodiles, les Uroplates et
les Serpens , qui ont la bouche fendue au-delà des yeux
et des oreilles.
Dans les Chéloniens, les arcs maxillaires sont soudés
entre eux par une symphys e ; leur bord supérieur ne
porte jamai s de dents , quoiqu'il y ait souvent une rainure
médiane et des enfoncemens et saillies denticulées
, mai s constamment il est recouvert d'un étui
corné , excepté dans les Ché lyde s ; on retrouve bien
l e s rudimens des pièces os seuses , qui sont beaucoup
plus distinctes dans les Crocodiles ; mais ici elles sont
soudées plus tôt , et on n'en voit les traces que vers le
trou interne et postérieur qui livre passage aux nerfs
et aux vaisseaux internes.
C'est peut-être un caractère particulier aux Crocodiles
d'avoir une mâchoire inférieure véritablement
plus longue que la tête proprement dite. El l e dépasse
en effet le crânc au-delà de l'articulation condylienne,
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qui est déjà très rejetée en arrière. On distingue dans
les deux br anche s , qui sont unies par une véritable
suture, six pièces dont les traces restent visibles : une
supérieure et antérieure qui constitue le bord alvéolaire
dans lequel les dents sont enfoncées : c'est à cette
portion que correspond la symphyse ; une lame convexe
qui recouvre le canal dentai re, avec trois autres
lames osseuses qui entrent également dans la composition
de ce canal osseux ; enfin unes ixième et dernière
pièce reçoit la cavité articulaire enduite de car t i lages ,
et se prolonge en arrière pour former une apophyse
sur laquelle s'insère le muscle digastrique.
La mâchoire inférieure des autres Saur iens présente
beaucoup de modifications pour la forme, la longueur
et les bords alvéolaires dans chacun des genre s ; mai?
en comparant les pièces qui concourent à la constituer,
on y reconnaî t , au moins pour le mode de jonc t ion, à
peu près les mêmes parties que chez les Crocodiles.
Il en est bien autrement de l'os sous-maxillaire des
Ophidiens, au moins chez ceux qui ont les mandibules
susceptibles de s'écarter. Car dans ce cas la mâchoire
inférieure est elle-même composée de deux branches
non soudées vers le point qui formerait à la symphyse.
Ces os sont à peu près droits et correspondans aux
mandibulaires. Chez les Amphi sbène s , qui se i approciient
des Saur iens parce que les branches sont soud
é e s et courbées en parabole, on remarque une sorti;
d'apophyse coronoïde destinée à l'insertion du muscle
crotaphite.
Enfin chez les Batraciens les branches de l'os
maxillaire inférieur sont rarement soudées à la symphyse.
Que lque foi s il n'y a dans ce point de jonction
qu'un cartilage qui permet une sorte de mobi l i té,
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