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l l 6 OROANISÀTIO» DËS &ÈÎTItËS.
physe ptérygoïde, jouissent d'une sorte de mobilité
entre eux et avec le crâne. Celte conformation a quelque
analogie avec ce qu'on connaît dans les Perroquets
et chez quelques autres oiseaux qui peuvent mouvoir
leur bec supérieur et qui le soulèvent quand leur mâclioire
inférieure vient à s'abaisser. Au reste, cette
disposition ne se retrouve que cliez ceux qui ont les
mâclioires dilatables , et c'est le plus grand nombre ;
les Ampbisbènes, les Tortrix , les Typblops étant
presque les seuls vrais Serpens qui ne soient pas
doués de cette faculté, qu'on voit surtout très développée
dansles espèces à crochets protractiles, comme
les Vipères, les Crotales.
En général les os de la face sont faibles ; ils sont
comme suspendus sous le crâne, où les quatre branches
longitudinales glissent sur un point articulaire
qui leur permet de faire des mouvemens de bascule et
d'écartement ; ils ne servent pas réellement à la mastication
; ils sont destinés h saisir et h retenir la proie,
souvent à la blesser ; mais ils n'offrent pas une très
grande force ; l'os jugal manque ; on retrouve un petit
os lacrymal, pei'cé d'un trou pour livrer passage aux
larmes ; les os palatins et ptérygoïdiens forment une
double ligne sur laquelle des dents acérées sont implantées
dans un espace étroit et allongé ; ils constituent
une sorte de mandibule interne qui transmet en
même temps le mouvement aux os incisifs dont le
mécanisme sera développé par la suite, en traitant des
crochets venimeux. Il y a , en outre , des os mandibulaires
hérissés également de dénis très pointues, courbées
en arrière, qui font l'oifice d'une sorte de herse;
ces os bordent les lèvres et soutiennent la peau, qui
est le plus souvent adhérente et écailleuse.
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NUTHITION, DI&ESTION. 11 7
Enfin, dans les Batraciens l'ensemble des os de la
face réunit les dispositions de ce qui existe dans les
Tortues et dans les Sauriens; au moins dans les Crapauds,
dans la plupart des Anoures, ainsi que dans
les Salamandres, les os de la face font partie da
crâne; on y distingue une arcade continue, formée
parles mandibulaires et les incisifs; cependant il y a
d'assez grandes différences dans les dernières espèces,
celles qui se rapprochent des Poissons, comme les
Sirènes, le Protée Anguillard, les Amphisbènes. Un
c a r a c t è r e particulier des os de la face chez la plupart
des Batraciens sans queue, c'est que vus en dessous,
du côté du palais, on remarque une ligne moyenne
c o r r e s p o n d a n t e à la base du crâne , puis deux grands
espaces libres bordés en dedans par les palatins, en
devant et en dehors par les mandibules, en arrière par
le sphénoïde ; mais toutes ces pièces osseuses varient
considérablement suivant les genres et même dans les
diverses espèces. Il en est à peu près de même chez; les
Salamandres et les Tritons; mais, ainsi que nous venons
de le dire, chez les dernières espèces, comme
les Sirènes, les arcades mandibulaires se raccourcissent
et s'oblitèrent à un tel point, qu'on en retrouve à peine
quelques rudimens suspendus dans les chairs ; on
distingue seulement les prémandibulaires et leS- arcades
palatines, et souvent même, à la place des os du
palais, de petites plaques osseuses garnies de pointes
ou de crochets rapprochés, très serrés et disposés par
bandes, ou rangés eu quinconce, a peu près comme
dans quelques espèces de Poissons,
La mdclipire inférieure dans les Reptiles, quoique
articulée à peu près de la même manière que dans les
Oiseaux, c est-a-dire par une cavité qui reçoit une ! S
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