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3 8 ORGANISATION DES REPTILES,
l'écliiue. Les os pubis et, les iscHons se joignent entre
eux par une sorte de sympliyse longitudinale fibrocartilagineiise.
Nous avons déjà dit que cliez les Opliidiens, qui
manquent absolument de pattes, il n'y avait pas de
bassin, mais qu'on en avait retrouvé quelques rudimens
dans les ergots qui sortent sur la marge du
cloaque, dans quelques Boas et autres Serpens voisins
de ces derniers ; et que les os pelviens se retrouvaient,
jusqu'à un certain point, dans quelques petites
pièces osseuses cacliées sous la peau, et dans l'épaisseur
des muscles de plusieurs Sauriens serpentiformes,
cbez lesquels ces traces presque oblitérées des pattes
correspondent soit à la cuisse ou àla jambe, soit même
au tarse et aux dernières phalanges des doigts.
Les Batraciens sans queue ont le bassin fort développé,
mais il présente de grandes différences suivant
les genres. Ainsi, dans les Grenouilles et les Rainettes
, les ilions sont allongés, articulés d'une manière
mobile sur le sacrum , très rapprochés en bas vers la
cavité cotyloïde : de sorte que les deux tètes des fémurs
semblent être mises en contact, circonstance qui influe
beaucoup sur la manière dont l'action des pattes
postérieures s'exerce sur le tronc dans le double mouvement
du nager et du saut. Dans le Pipa ou Tédon de
Surinam, les os des îles sont excessivement élargis
dans le point de leur jonction avec le sacrum , qui
lui-même est dilaté, pour s'y unir par une véritable
symphyse fort solide.
Chez les Urodèles, le bassin est très petit, surtout
dans la région de l'ilion , où il a très peu d'étendue. H
forme, avec les os pubis et ischions, un anneau complet,
sur les parties latérales duquel s'articulent les
DU MOUVEMENT EN GÉNÉRAL, SQ
têtes des os des cuisses à une distance notable l'une
de l'autre , ce en quoi ils diffèrent beaucoup des Batraciens
sans queue. ^
L'os de la cuisse est h peu près dans le meme cas que
l ' h u m é r u s , toujours unique; il est reçu sur les os
coxaux comme il reçoit ceux de la jambe. Chez les
Chéloniens, il est arqué à peu près de la même manière
, mais en sens inverse de celui du bras. Dans les
Batraciens, il est excessivement allongé et courbé légèrement
en S dans les Grenouilles et les Rainettes ,
un peu plus court dans les Crapauds ; il est aplati dans
le Pipa. Dans les autres ordres , il n'offre rien de remarquable.
Les os de la jambe, le tibia et le péroné, sont généralement
distincts et séparés; cependant, dans les Batraciens
sans queue, c omme la Grenouille, les Rainettes,
le Pipa, ils se soudent tellement entre eux
pour former une seule articulation avec le fémur et
avec le tarse qu'ils semblent ne faire qu'un seul os
trèsa^'ongé, q u ' o n a même voulu considérer comme un
os surnuméraire, un second fémur. C'est évidemment
une erreur que démontre surtout l'insertion des muscles.
Une particularité de l'articulation du genou ou
tibio-fémorale dans les Reptiles , c'est que les os de la
jambe ne peuvent jamais s'étendre sur une même ligne
que le fémur, de sorte que les pattes sont toujours
disposées en dehors. Par cela même, le poids du corps
agit constamment sur elles, et la marche qu'elles produisent
est toujours vacillante, oblique ou sinueuse.
Les pattes postérieures, considérées dans leur ensemble
, sont généralement plus développées que les
antérieures. C'est ce qui est évident pour les Batraciens
et chez la plupart des Sauriens et des Chéloniens.
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