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182 OEGANISATION DES REPTILES.
refouler à l'aide d'une prompte et violente expiration
qui la pousse dans l'oesophage pour être ainsi avalée.
Les poumons, dans les deux familles de Batraciens
ont une slriicîure différente ; chez les Anoures ils sont
très amples, et les cellules tellement distinctes,
qu'elles ont permis aux i>hysiologistes d'y suivre beaucoup
mieux que dans aucun autre animal vertébré, les
phénomènes de la transformation du sang veineux et
artériel, d'autant plus que quand l'abdomen d'une
Grenouille est ouvert, les parties supérieures restant
entières, on voit les poumons se remplir et se gonfler
d'air, ce qui ne peut arriver dans aucun animal des
deux classes supérieures. Dans les Salamandres et
autres genres voisins, les poumons sont deux simples
sacs, dans les parois desquels on distingue seulement
des cellulosités analogues h celles dont nous avons
parlé en traitant des Serpens.
Quant h la distribution du sang veineux, elle est à
peu près la même que dans les Tortues et les Lézards;
cependant l'action des muscles du bas-ventre sur les
poumons a permis quelques modifications importantes
pour la formation de la voix.
Mais dans leur jeune âge, les Batraciens ont un
autre mode de respiration : à cette époque de leur vie,
tous ont des branchies et ne respirent que par l'eau;
il en est même quelques uns , comme les Sirènes et
les Protées , qui paraissent rester avec cette organisation.
Dès le moment ou les Batraciens sortent de l'oeuf,
ces branchies sont apparentes au dehors, elles représentent
des espèces de franges ou de panaches colorés
situés sur les parties latérales du cou , et attachés sur
les bords des fentes qui correspondent à la gorge; elles
persistent sous cette forme, dans tous les Batraciens
MTITRITIOM , RESPIUXTION.
qui conservent leur queue, tant que leurs poumons ne
s o n t p a s assez développés pour servir uniquement h la
r e s p i r a t i o n . Dans les Grenouilles et autres genres voisins
s a n s queue, le premier état ne dure que pendant un
temps très court. Bientôt l'animal prend une autre
forme, celle d'un têtard à ventre énorme confondu
avec la tête et avec une longue queue. Les branchies
sont alors cachées et contenues dans une cavité ; l'eau
arrive dans la bouche par les orifices des narines qui
ontdes valvules ; renferméedans la cavité de la bouche
qui se trouve close de toutes parts, excepté dans la
gorge où sont les f e n t e s branchiales, elle traverse ces
e s p a c e s et baigne ainsi les branchies pour en sortir, au
moven delà contraction des muscles qui les couvren t,par
destroussimplesou doubles; lesangquiestpoussédans
ces branchies, s'y distribue absolument comme chez
les Poissons; il passe des vaisseaux artériels veineux
dans les veines artérielles qui se réunissent pour former
une aorte. Mais toute cette conformation, si importante
à connaître pour les physiologistes, exigerait
beaucoup de détails qu'il conviendra mieux d'exposer
dans les généralités qui précéderont l'histoire des Bati'aciens,
dans le dernier volume de cet ouvrage.
Comme dans les animaux, la respiration pulmonaire
se trouve liée d'une manière très directe avec certaines
facultés, telles que la production de la voix, l'action
qui excite la chaleur et qui fait résister au froid, la
possibilité de suspendre cet acte respiratoire; nous allons
nous occuper d'abord de ces particularités. Nous
traiterons ensuite des autres petites modifications qui
serallient ala circulation, t e l l e s quel'absorption,l'exhalation
, les sécrétions et les excrétions diverses.
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