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23O HISTOIRE LITTÉRAIRE.
et, dans lequel, parmi un grand nombre de faits exacts,
nous aurons soin de souligner les erreurs.
« La forme et la taille du Caméléon seraient à peu
près celles du Lézard, s'il ne tenait pas les pattes
droites et plus élevéesjle corps est comprimé; ses flancs
sont réunis au ventre, comme dans les Poissons, et
son échine est trancliante de la même manière; son
museau avance, comme celui d'un petit coclion ; sa
queue, qui est longue, diminue insensiblement, et se
contourne en dessous, comme celle des Vipères; il a
des ongles croclîus ; ses mouvemens sont aussi lents
que ceux de la Tortue ; son corps est rude au touclier,
comme la peau du Crocodile; les yeux, enclavés dans
un orbite, sont très gros , de la couleur du corps ; il
ne peut les fermer complètement ; on n'y voit pas le
mouvement delà pupille; mais il peut faire tourner
la totalité de l'oeil pour voir de toutes parts. Quand il
est perché , il reste la bouche ouverte ; il est le seul
des animaux qui puisse se passer d'alimens solides ou
liquides, et qui se nourrisse d'air; il n'est dangeut
in pawo , hand absimile suillo : cauda prcelonga in tenuitalem desineiis
et impUcans se viperinis orbihus; ungues adunci; motus tardior
ut lestudini; corpus asperum ceu crocodilo-, oculi in recessu cavo,
tenui discrimine proegrandes, et corpori concolores; tiumquàm eos
operit, iiec pupilles motu, sed totius oculi versalione circumspicit.
Ipse celsus, hianti semper ore, solus animalium, Jiec cibo, nec potu alitur,
nec alio quam aeris alimento : circa caprificos férus, innoxius alioqui.
Et coloris natura mirabilior ; mutât namque eum subinde et oculis
et caudd et tolo corpore , redditque semper quemcumque proximè attinga,
prceter ruhrum candidumque. Defuncto pallor est. Caro in capile
ttmaxilUs et ad commissuram^ caudoe admodùm exigua, nec alibi
toto corpore ; sanguis in corde et circa oculos tantum ; viscera sine
splene. Hihernis mensibus latet ut lacertoe.
AUTEURS GÉNÉRAUX. a3i
veux que lorsqu'il est perché sur les câpriers. Dans'
toute autre position , il est innocent ; il prend la coul
e u r de tout ce qui l'approche , excepté le rouge elle
blanc. Après sa mor t , il est pâle ; il a peu de chair à
la tête, aux mâchoires, et à la réunion de la queue,
au tronc, et même dans toutes les autres parties du
corps. On ne lui trouve de sang que dans le coeur et
autour des jeux. Il na pas de rate. Comme les Lézards
, il se cache pendant les mois d'hiver. «
Dans le livre onzième , qui est tout entier consacré
à une sorte d'anatomie comparée, Pline examine successivement
toutes les parties du corps dans les divers
animaux ; il décrit très bien les dents venimeuses
des Serpens (i), leur langue, celle des Lézards (2)
et des Grenouilles (3) ; il donne des idées justes de la
voix chez la plupart des Reptiles (4) ; mais tous ces
faits sont exposés sans ordre, et mêlés souvent aux erreurs
les plus évidentes, et quelcpiefois opposées à des
circonstances qu'il a détaillées ailleurs avec un grand
talent. C'est, comme le dit Cuvier (5) : « U n auteur
«sans critique, qui, après avoir passé beaucoup de
K temps à faire des extraits, les a rangés sous certains
(1) Lib. XI, cap. 62. Similes Aspidi et Serpentibus; sed duo in supera
parte, dexterd, Iwvdque longissimi, tenui fistula perforati, ut
Scorpionum aculei, •venenum infundentes.
(2) Ibid. cap. 6J. Lìngua non omnibus eodem modo, tenuissima
Serpentibus et trisulca,vihraìis, atri colon's, et si extrahas prcelonga;
Lacertis bifida.
(3) Ibid. , ibid. Banis prima cohcerct, inlima absoluta à guttura.
(4) Ibid., cap. 112. Oi'a parientibus sibilus, Serpentibus longus,
Testudini abruptus , Ranis soìius sui generis, qui mox in ore concipilur
non in pectore.
(ä) Biographie uniTcrsellc, (orac xxxv, ariicle PUNK.
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