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CHÉLONIEWS.
ou à gaiiclie, comme nous l'avons déjà indiqué, en
parlant des ÉIodi(es Pieurodèrcs.
Nous ne décrirons pas ici tous ces muscles. On les
trouvera parfoiteinent indiqués dans les deux ouvrages
de Meckel et de Bojanus ( i ) , nous dirons seulement
d'une manière générale qu'ils correspondent
en grande partie à ceux des Mammifères. Nous les
avous décrits nous-mêmes avec assez de soin , dans le
premier volume des leçons d'Anatomie comparée de
M. Cuvier (2), d'après une Cliélonée. Les modifications
sont d'ailleurs trop nombreuses pour qu'il soit
possible de les exposer dans un ouvrage tel que celuic
i , on nous ne devons que faire connaître les formes
de l'organisation générale et les moeurs.
Dans la plupart des espèces de Chéloniens on observe
un muscle de la peau, excessivement développé,
dans la région du cou. Il a des fibres disposées presque
transversalement, et il donne h cette partie du
corps un aspect tout-à-fait singulier, lorsqu'il est mis
a nu par la dissection. C'est à ce muscle peaucier du
cou, qui s'attache au crâne, aux mâchoires d'une
part, et d'autre part à la carapace et au sternum,
pour former ensuite une gaine à fibres circulaires autour
des muscles du cou, qu'est due cette disposition
de la peau qui permet h la tête d'y rentrer et de s'en
recouvrir comme d'une sorte de capuchon , pouvant
se resserrer suivant la nécessité et le danger que peut
prévoir l'auimal.
(1) MECKEL (J.-F.) , Traité général d'Anatomie comparée, traduction
française , tome v, page 234. -COXAKUS , ouvrage cilc, pl. xvii,
xvin, XIX et XX.
(2) Tome i", pag. 193 et 238.
On&ANES bû MOtlVEMENT. 38 Î
Les muscles destinés ii mouvoir la queue sont analogues
h ceux des Mammifères ; ils sont propres à déterminer
le redressement ou l'extension , la flexion ou
l'abaissement, et les mouvemens latéraux. Ils varient,
comme on le conçoit, d'après la longueur et le développement
de la queue. C'est chez les Tortues terrestres
qu'ils sont le moins développés, et dans les
Emysaures, où leur énergie est plus apparente. Au
reste, la grosseur et la force de la queue, qui sont plus
remarquables chez les mâles, dépendent de la circonstance
que le cloaque se trouve à sa base, et que c'est
lii où est logél 'organeunique qui sert à la transmission
de l'humeur prolifique dans l'acte de la copulation.
On doit présumer que les muscles du bas-ventre
sont peu développés chez les Chéloniens. Cependant
quelques espèces , pouvant dans certains genres mouvoir
les battans mobiles de leur plastron , des muscles
assez forts produisent cet effet par leur contraction,
mais souvent ils n'ont pas d'antagonistes; la seule
élasticité des fibres ligamenteuses ramenant la pièce
dérangée à son état primitif. Quelques uns aussi sont
destinés à agir sur les os du bassin, quand cette partie
est mobile, ce qui est le cas le plus ordinaire. Les
Chéloniens offrent même une circonstance toute particulière
; c'est qu'il reste chez eux une sorte de rudiment
de diaphragme qui est à la vérité incomplet
dans sa portion antérieure, où ses fibres viennent se
perdre de l'un et de l'autre côté sur le péricarde et sur
le péritoine; mais les poumons sont en arrière, et
quelques expansions de ce muscle se fixent même à
la plèvre qui recouvre ces organes.
Les membres des Reptiles Chéloniens diffèrent
beaucoup par leur position, leurs formes et leurs mus