9® ORGANISATION DES RÊPTI t ES .
L a troisième tunique est pi'oduite par une expansion
du nerf opt ique , dont l a pulpe semble s'être étalée sur
une sorte de réseau : ce qui lui a fait donner le nom de
réiine. C'est la couolie membraneuse la plus int e rne ,
celle qui toiiclie ou qui est en contact avec la plus
grande surface des humeur s de l'oeil.
IjCS l iumcur s sont également au nombre de t roi s ,
qu'on di s t ingue par leur pos i t ion, leur consistance et
la forme qu'affecte la totalité de leur mas se et dont
chacune est contenue dans un espace limité. Celle qui
est la plus l iquide ou dont la densité est à peu près la
même que celle de l'eau di s t i l lée, est dite humeur
aqueuse. El l e rempl i t dans le globe de l'oeil l'espace
compr i s entre la concavité de la cornée t ransparente
et la convexité antér ieure de la seconde l iumeur , celle
qui est la plus solide des trois et qui est nommée cristallin.
C'est dans la ma s se de l 'humeur aqueuse que
se trouve immergée la port ion réfléchie de la choroïde,
qu'on nomme l'iris; elle y fait la fonction d'une cloison
ou d'un di aphr agme troué au centre pour laisser communique
r l 'humeur aqueuse d'un espace h l'autre , en
constituant ce que l'on dés igne sous le nom de chambres
antérieure et pos térieure. L e cristallin se trouve
cons tamment situé entre les humeur s aqueuse en devant
et vitrée en arrière. Sa mas se a , le plus ordinair
ement , la forme d'une lentille ou d'un di sque transpa
r ent bi convexe , ou dont l 'épai s seur diminue da
cent re à la circonférence. L a mat ière consistante qui
forme le cristallin est renfermée dans une sorte de
capsule membr aneus e d'une ténuité excessive. Cette
port ion de l'organe fait l'office d'une loupe pour réunir
d'abord les rayons lumineux , les di riger ensuite
dans l 'humeur placée derrière, afin de les fai re conver-
• a - .
SENS IBILITÉ , VUE. g p
ger vers un foyer d'où les rayons se di sper sent ensui te,
en allant about ir sur la membr ane nerveuse di t e l a rétine.
L a troisième humeur interne de l'oeil est la plus
abondante; elle rempl i t au moins les deux tiers de
la cavité du g lobe , et se trouve dans l'espace compr i s
entre la rétine et la face pos térieure de la lentille cristalline
qui semble pénét rer dans son épai s seur . Cette
humeur est peu di f f luente, parce qu'elle paraî t contenue
dans des sortes de mailles vés iculeuses à pa roi s
d'une excessive ténuité. L' ens embl e forme une ma s se
tellement t r ans luc ide , qu'on l'a comparée à celle du
plus beau cristal : c'est ce qui l'a fait nommer humeur
vitrée.
Des vaisseaux , des nerfs servent à la nour r i tur e ,
au développement , à la sensibilité propre de chacune
de ces parties ; ma i s on a évidemment constaté que le
nerf pr incipalement destiné à la percept ion est celui
qu'on nomme opt ique ou oculaire. Il provient de Fencéphale,
et c'est la seconde pai re qui se sépare du cerveau
en avant. Il sort du crâne par un trou particulier
pratiqué dans l'épaisseur du sphénoïde. Ar r ivé dans
l'orbite , il pénèt re à la par t ie pos tér ieure de la sclérotique
qu'il t raver se, ainsi que la choroïde , pour venir
s'étaler autour de l 'humeur vitrée , sous la choroïde ,
où il prend la forme d'une membr ane très mo l l e ,
comme pulpeuse, et constituant ainsi la rétine , qui est
le point sur lequel s 'opère évidemment la sensation.
Chez les animaux vertébrés qui vivent et qui respi -
rent dans l ' a i r , les parties accessoires de l 'organe de la
vue sont les paupi è r e s , les voies l a c r yma l e s , les mu s -
cles de l'oeil et de ses annexe s , et enfin les cavités osseuses
de la f a c e , dans lesquel les les yeux sont r e çus ,
et qu'on nomme les orbites.
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